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Sutta Pitaka
Dernière mise à jour: 5/06/2007
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français, n'hésitez pas à
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Digha Nikaya
Les longs discours
(suttas choisis)
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sutta par son nom
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anthologie (en anglais)
Information
sur
les numéros de référence des
sutta
Le Digha Nikaya, ou "Collection des longs discours" (Pali
digha = "long") est la première division
du
Sutta Pitaka, et
comprend
trente-quatre suttas, regroupés en trois vaggas,
ou
divisions:
Une excellente traduction moderne anglaise de
l'intégralité du Digha Nikaya se trouve dans le
livre
de Maurice Walshe The Long Discourses of le Bouddha: A
Translation
of the Digha Nikaya (ancien titre: Thus Have I
Heard)
(Boston:
Wisdom
Publications, 1987).
On peut aussi trouver une anthologie de suttas choisis
tirés du Digha Nikaya, traduits par Thanissaro Bhikkhu, en
format Microsoft Word 6 (Macintosh/Windows). Voir la page des
Theravada
Text Archives pour plus d'information.
Les accolades {} qui suivent chaque titre de sutta contiennent
le
volume et le numéro de première page
correspondants
dans l'édition Pali romanisée
PTS.
Silakkhandha vagga
- Brahmajâla Sutta (DN 1) -- Le filet de la
parfaite sagesse. Ce discours nous
rapporte une dispute entre Suppiya, ascète errant, et son
élève Brahmadatta, où l'enseignant
diffame le Bouddha, le Dhamma et le Sangha alors que
l'élève leur rend hommage. Dans ces cas
spécifique, le Bouddha enjoignait à ses disciples
de chasser le ressentiment, le déplaisir ou la
colère, car ils ne pourraient que leur être
nuisibles au plan spirituel. De même, il leur conseillait de
ne pas ressentir de plaisir aux louanges envers les Trois
Trésors, car cela pourrait se révéler
un obstacle pour eux sur la Voie.
Le Bouddha dit de plus qu'il connaît toutes les vues fausses
ainsi que la destination qui attendait ceux qui tenaient ces vues. Il
donne alors une analyse détaillée de toutes ces
vues fausses et fait remarquer qu'elles prennent leur source dans les
sensations par l'intermédiaire des six sens. Tous ceux et
celles qui, connaissant, telle qu'elle est réellement,
l'origine des six sens, leur origine, leur aspect plaisant, leur danger
et la façon de leur échapper réalise
les dhammas. Pas seulement la moralité, sîla, , mais aussi la concentration, samâdhi, et la libération, vimutti, la sagesse, pañña, qui transcendent toutes ces vues fausses.
Tous les samanas et brâhmanas soutenant ces soixante-deux
catégories de vues fausses sont pris dans le filet de ce
discours, tout comme le sont les poissons dans le filet d'un habile
pêcheur.
- Samaññaphala
Sutta (DN 2) -- Les fruits de la vie contemplative {D
i 47} Le roi Ajatasattu demande au Bouddha, "Quels sont
les fruits de la vie contemplative, visibles dans l'ici et maintenant?"
Le Bouddha répond en montrant
(i) comment un maître de maison quitte la vie de famille pour
celle de samana, (ii) comment il s'établit dans les trois
catégories de Sîla, majeure, moyenne et mineure;
(iii) comment il prend le contrôle de ses facultés
sensorielles; (iv) comment il obtient l'attention, la claire
compréhension et le contentement; (v) comment, en se
dissociant des cinq obstacles, il arrive aux quatre jhânas;
(vi) comment il atteint aux huit sortes de connaissance
supérieure.
Ainsi, quand survient en lui le savoir de sa libération, il
sait qu'il a vécu la vie de pureté. Il n'est pas
d'avantage plus élevé à la vie de
samana que celui-ci.
- Ambatta Sutta (DN 3) -- A propos d'Ambatta. Ambatta, jeune disciple de Pokkharasâti,
le savant brâhmane, est envoyé par son
maître vérifier si Gotama est un authentique
Bouddha doté des trente-deux caractéristiques
d'un grand homme. Son comportement insolent, s'ennorgueillissant de sa
naissance en tant que brâhmane, amène le Bouddha
à le soumettre en lui prouvant qu'un khattiya est en fait
supérieur à un brâhmana. Le Bouddha
explique en plus que la noblesse dans l'homme ne provient pas de la
naissance, mais de sa perfection dans les trois catégories
de moralité, la réalisation dans les quatre
jhânas, et les accomplissements dans les huit sortes de
connaissance supérieure.
- Sonadanda Sutta (DN 4) -- A propos de Sonadanda. Ce
discours fut donné au brâhmane Sonadanda qui avait
approché le Bouddha alors que ce dernier résidait
au Lac Gaggara, dans le pays d'Anga. Le Bouddha lui demande alors quels
sont les attributs nécessaires pour se faire
reconnaître en tant que brâhmane.
Sonadanda lui énumère la haute naissance, la
connaissance des Vedas, la bonne personnalité, la
moralité et la connaissance en tant que qualité
essentielles à cet effet. Ensuite, à sa
requête, le Bouddha lui expose le sens des termes
moralité et connaissance dont il confessait être
ignorant.
- Kûtadanta Sutta (DN 5) -- A propos de
Kûtadanta. A la veille d'offrir une grande fête
sacrificielle, le brâhmane Kûtadanta va voir le
Bouddha pour lui demander son avis sur la meilleure façon de
conduire le sacrifice. Lui donnant l'exemple de l'ancien roi
Mahâvijita, qui avait fait la même chose, le
Bouddha expose le principe du consentement des quatre parties des
provinces, c'est-à-dire les nobles, les ministres, les
riches brâhmanes et maîtres de maison, les huit
qualités nécessaires au roi qui ferait les
offrandes, les quatre qualités du brâhmane
conseiller royal qui mènerait les
cérémonies et les trois attitudes mentales envers
les sacrifices. Toutes ces conditions étant remplies, la
fête offerte par le roi fut une grande réussite,
sans perte de vie des animaux sacrificiels, sans difficultés
pour le peuple, sans que personne ne soit forcé au service,
chacun coopérant volontiers à la grande
fête.
Le brâhmane demande alors au Bouddha s'il existait un
sacrifice qu'on pusse mener sans faire autant de frais et d'efforts,
tout en produisant un résultat probant. Le Bouddha lui
expose alors la pratique traditionnelle d'offrir aux bhikkhus de haute
moralité les quatre nécessaires. Que de donner un
monastère à l'ordre des bhikkhus était
moins problématique et encore plus profitable, et mieux
encore, valait de suivre les pratiques suivantes, par ordre croissant
d'effets bénéfiques: (i) prendre refuge
auprès du Bouddha, du Dhamma, du Sangha; (ii) observer les
cinq préceptes; (iii) quitter la vie de famille et mener la
vie sainte, établi en moralité, accompli dans les
quatre jhânas et équipé des huit sortes
de connaissance supérieure, ce qui résulte dans
l'extinction des asavas, le sacrifice qui entraîne le moins
de frais et de d'efforts, mais qui dépasse tous les autres.
- Mahali Sutta (DN 6) -- A propos de Mahali Otthaddha. Mahali
Otthaddha, chef Licchavî, vient voir le Bouddha à
qui il raconte ce que Sunakkhatta, un prince Licchavî lui
avait dit. Sunakkhatta avait été disciple du
Bouddha pendant trois ans, après quoi il avait
quitté l'enseignement. Il avait dit à Mahali
comment il avait acquis le Pouvoir de la Vue divine, grâce
auquel il avait pu voir des myriades de formes agréables et
désirables appartenant au monde des devas, mais n'avait pu
en entendre de sons. Mahali voulait savoir si c'était parce
qu'ils n'existaient pas que Sunakkhatta n'avait pu les entendre, ou si
c'était qu'il ne les avait pas entendus quoiqu'ils aient
existé.
Le Bouddha lui explique qu'en fait, Sunakkhatta ne les a pas entendus
parce qu'il n'avait développé la concentration
qu'en un seul but: celui d'acquérir le Pouvoir de la Vue
divine mais pas celui de l'Ouïe divine. Il lui explique aussi
que ses disciples pratiquent la noble vie sous sa direction, non pour
acquérir de tels pouvoirs, mais en vue de
réaliser les dhammas qui excellent et transcendent de
beaucoup ces sortes de concentrations mondaines. Ces dhammas sont
l'obtention des Quatre Etats de Noble Fructification, les
états d'Entrant-dans-le-courant, de Revenant-une-fois, de
Non-revenant, et d'Arahant libre de tous les asavas qui ont
éteints.
- Jaliya Sutta (DN 7) -- A propos de Jaliya. Un jour que le
Bouddha résidait au monastère de Ghositarama,
près de Kosambi, deux ascètes errants du nom de
Mundiya et de Jaliya l'approchèrent et lui
demandèrent si l'âme était le corps
physique, ou si c'était le corps physique qui
était l'âme, ou encore si l'âme
était une chose et le corps une autre.
Le Bouddha leur expliqua comment une personne qui a finalement
réalisé la libération ne
considèrerait même pas la question
- Mahâsîhanada Sutta (DN 8) -- Le grand
cri du Lion. On définiti ici ce qu'est un
véritable brâhmana. Le Bouddha se trouve alors en
résidence au Parc des Daims de Kannakathala à
Uruñña. L'ascète nu Kassapa vient
alors le trouver et lui dit qu'il avait entendu dire que le samana
Gotama rejetait toutes les pratiques d'auto-mortification et
méprisait tous ceux qui menaient la vie austère.
Le Bouddha lui répond qu'on le calomniait avec ce qui
n'avait pas été dit et qui n'était pas
vrai. Si le Bouddha pouvait voir de sa vision supranormale les
mauvaises destinations tout autant que les bonnes, de ceux qui
pratiquaient des formes extrêmes ou des formes moins
extrêmes d'auto-mortification, comment pourrait-il
mépriser tous les systèmes d'auto-mortification?
Kassapa lui soutient alors que seuls les reclus qui, pour toute la
durée de leur vie restaient debout ou assis, qui
s'abstenaient de nourriture, ne mangeant qu'une fois tous les deux, ou
sept, ou quinze jours etc., étaient de vrais samanas et
brâhmanas. Le Bouddha lui explique alors la
futilité de l'auto-mortification extrême et lui
dit que ce n'est que lorsqu'un reclus pratiquait pour devenir accompli
en moralité, en concentration et en connaissance, qu'il
cultivait la bonté aimante et demeurait dans
l'émancipation de l'esprit et l'émancipation
grâce à la connaissance, qu'il pouvait se dire un
samana ou un brâhmane. A la fin, Kassapa décide de
se joindre à l'Ordre du Bouddha.
- Potthapada Sutta (DN 9) -- A propos de Potthapada
{D i 178} [Trad. Thanissaro Bhikkhu]. Le
Bouddha se trouve au Bosquet de Jeta, près de Savatthi, et
rend visite à la salle Ekasalaka où l'on
débat de divers sujets. L'ascète errant
Potthapada lui pose alors un enchevêtrement de questions sur
la cessation de la Conscience (sañña),
et ce qui l'entraînait. Le Bouddha clarifie l'affaire en lui
disant que c'est par la raison et la cause que surgissent en un
être les formes de la Conscience. Un certaine forme est
suscitée par la pratique (Adhicitta Sikkha), et une autre
cesse grâce à la pratique. Ces pratiques sont
l'observation de sila et le développement de la
concentration, ce qui résulte en naissance et cessation des
jhânas successifs. Le méditant progresse de l'un
à l'autre jusqu'à arriver à la
cessation de toutes formes de conscience (nirodha samapatti).
- Subha Sutta (DN 10) -- Le jeune Subha. Ce discours n'est
pas du Bouddha, mais de son proche serviteur, le
Vénérable Ananda, à la
requête du jeune Subha. Le Bouddha est
déjà décédé, et
le jeune Subha veut savoir de la bouche de son plus proche assistant
quels étaient les dhammas que louait le Bouddha et qu'il
pressait les gens de pratiquer.
Ananda lui dit que le Bouddha avait des paroles élogieuses
pour les trois agrégats de dhamma, c'est-à-dire,
l'agrégat de moralité, celui de concentration, et
celui de connaissance. Il pressait les gens de les pratiquer, d'y
demeurer et de les bien établir fermement. Ananda explique
en grand détail tous ces agrégats au jeune Subha
qui, en conséquence, devient un disciple laïc
dévoué.
- Kevatta
(Kevaddha) Sutta (DN 11) -- Pour Kevatta (Kevaddha) {D
i 211} Ce discours explore le rôle des miracles
et des conversations avec des êtres célestes en
tant que base possible pour la foi et la croyance. Le Bouddha ne nie
pas la réalité de telles expériences,
mais il fait remarquer que -- de tous les miracles possibles -- le seul
auquel on puisse se fier est le miracle de l'instruction dans le bon
entraînement de l'esprit. Quant aux êtres
célestes, ils sont sujets à l'avidité,
à la colère et à l'illusion, de sorte
que l'information qu'ils fournissent -- en particulier en ce qui
concernce le miracle de l'instruction -- n'est pas
nécessairement fiable. Ce qui fait que la seule base valide
de la foi est l'instruction qui, lorsqu'on la suit, amène la
fin de nos propres souillures mentales. La fable qui conclut ce
discours est un des meilleurs exemples de l'antique sens de l'humour
bouddhiste. [Trad.
anglaise de Thanissaro Bhikkhu]. [Ce
résumé a été fourni par
Thanissaro Bhikkhu]
- Lohicca Sutta (DN 12) -- Les enseignants dignes
de blâme {D i 224} Un
non-bouddhiste pose quelques bonnes questions: si le Dhamma est quelque
chose qu'on doit réaliser par soi-même, quel est
donc le rôle d'un enseignant? N'y a-t-il des enseignants qui
méritent une quelconque forme de critique? La
réplique du Bouddha inclut un ample
résumé de toute la voie de la pratique: il y a
(i) celui qui n'est pas encore accompli dans la noble pratique et qui
enseigne à des élèves qui ne
l'écoutent pas; (ii) celui qui n'est pas encore accompli
dans la noble pratique et qui enseigne à des
élèves qui pratiquent comme il leur enseigne et
atteignent à l'émancipation; (iii) celui qui est
pleinement accompli dans la noble pratique, mais qui enseigne
à des élèves qui ne
l'écoutent pas. L'enseignant digne d'éloges est
celui qui est pleinement accompli dans la noble pratique, et enseigne
à des élèves qui pratiquent comme il
leur enseigne et atteignent à l'émancipation.
[Trad. anglaise de Thanissaro Bhikkhu].
- Tevijja Sutta (DN 13) -- Deux jeunes brâhmanes,
Vasettha et Bharadvaja, viennent voir le Bouddha alors que ce dernier
voyage dans le Kosala. Ils lui demandent d'arbitrer leur dispute sur la
voie correcte qui conduit au compagnonnage avec le Brahman, chacun
pensant que seule la manière enseignée par son
maître respectif est la bonne.
Le Bouddha leur enseigne alors que, comme aucun de leurs
maîtres n'a vu le Brahman, ils étaient comme une
file d'aveugles se tenant les uns aux autres. Il leur montre ensuite la
vraie voie conduisant au domaine du Brahman, c'est-à-dire,
celle de la moralité et de la concentration, et le
développement de la bonté aimante, de la
compassion, de la joie sympathique et de
l'équanimité envers tous les êtres
sensibles.
Mahâ
vagga - Mahâpadâna Sutta (DN 14)
-- Bouddhas du passé. A Savatthi, les bhikkhus sont en train
de discuter de la connaissance des existences passées par le
Bouddha. Ce dernier leur parle des sept derniers bouddhas, en leur
contant la vie entière de l'un d'eux, Vipassyin, avec leurs
faits, leur rang social, leurs noms, les paires de disciples
principaux, les assemblées de leurs adeptes, leurs
réalisations et émancipation des souillures. Il
leur dit que cette capacité à se rappeler de tous
ces faits des existences passées est due à leur
discernement pénétrant tout autant qu'aux devas
qui lui font savoir ces choses.
- Mahânidâna Sutta (DN 15) --
Le discours des grandes causes {D ii 55}
Dans le bourg de marché de Kammâsadhamma, le
Bouddha corrige l'idée erronée d'Ananda que la
doctrine de co-production conditionnée (paticca samuppada),
fusse apparente et sondable malgré les indices de sa
profondeur. La doctrine est non seulement profonde en apparence, mais
elle l'est sous quatre rapports: elle est profonde en signification,
profonde en tant que doctrine, profonde par rapport à la
manière dont elle est enseignée, et profonde par
rapport aux faits sur sur lesquels elle est établie. Il
enseigne ensuite que c'est faute de bien comprendre cette doctrine que
les êtres sont pris au piège, et ne peuvent
s'échapper, de ce misérable et ruineux cycle des
renaissances. IL conclut en faisant remarquer que, sans une claire
compréhension de cette doctrine, même l'esprit de
ceux qui sont accomplis en jhâna serait obscurci par des
idées d'atta (existence en soi). Avec une préface
d'explications. [Trad. anglaise de Thanissaro Bhikkhu].
- Maha-parinibbana Sutta (DN 16) -- Les
derniers jours du Bouddha {D ii 72}
Ce sutta de grande volée, le plus long de tout le Canon
Pali, décrit les événements qui ont
conduit à, qui ont eu cours pendant, et qui ont
immédiatement suivi la mort et la libération
finale (parinibbana) du Bouddha. Cette narration
pittoresque contient des trésors d'enseignements du Dhamma,
y compris les dernières instructions du Bouddha qui
définissent comment il faudrait vivre et pratiquer le
Bouddhisme après sa mort -- jusqu'à nos jours.
Mais ce sutta décrit aussi, dans un langage simple, le drame
humain poignant qui se déroule parmi les nombreux
dévots fidèles du Bouddha au moment de la mort de
leur bien-aimé maître. [Traduction anglaise de Soeur
Vajira et Francis Story (texte complet) | Trad.
anglaise de Thanissaro Bhikkhu (extrait)].
- Mahâsudassana Sutta (DN 17) -- Le roi
Mahâsudassana. Sur son lit de mort, dans le bosquet de Salas
des Mallas, lorsqu'Ananda l'implore de ne pas réaliser le
parinibbâna dans une bourgade insignifiante, le Bouddha lui
répond que Kusinârâ n'était
en rien un lieu insignifiant. Longtemps auparavant, elle s'appelait
Kusâvatî, capitale des Monarques Universels qui
régnaient sur les quatre quartiers du monde.
Il lui en décrit la magnificence et la grandeur,
à l'époque du roi Mahâsudassana, qui
régnait justement sur ses domaines et qui finit par
abandonner tous attachements et par pratiquer le jhâna avant
de mourir et de renaître au domaine heureux de Brahma. Il lui
révèle aussi que ce roi, c'était lui,
et qu'il avait quitté le corps à cet endroit
à six reprises en tant que Monarque Universel. Que cette
fois-ci était donc la septième et
dernière. Il termine en rappelant à Ananda que
toutes choses composées sont bien impermanentes, et que la
naissance et la dégradation sont leur nature
inhérente. Seule leur cessation ultime est
Nibbâna.
- Janavasabha Sutta (DN 18) -- Le dieu Janavasabha. Ce
discours est une extension d'un autre, prononcé par le
Bouddha lors de son dernier périple. Ananda veut savoir les
destinées des disciples laïcs du pays de Magadha.
Le Bouddha lui dit que d'innombrables magadhans ont atteint le monde
des devas en vertu de leur foi dans le Bouddha, le Dhamma et le Sangha.
Cette information lui a été donnée par
Janavasabha Deva qui avait été auparavant le roi
Bimbisâra. Il informe le Bouddha qu'il y a des
assemblées régulières de devas dans le
monde des devas les jours d'uposatha, quand le roi des devas et
Sanankumâra Brahmâ enseignent le Dhamma sur le
développement des Bases du Pouvoir psychique, des Trois
Opportunités, des Quatre Méthodes d'Attention
stable et les Sept Accessoires de la Concentration.
- Mahâgovinda Sutta (DN 19) -- Le bodhisatta
Mahâgovinda. Pañcasikha, un gandhabba, montre
à l'assemblée des devas l'endroit où
Sanankumâra Brahmâ enseigne le Dhamma tel que
l'avait montré Mahâgovinda, le bodhisatta qui
avait atteint le monde de Brahmâ. Le Bouddha explique que ce
Mahâgovinda n'était nul autre que
lui-même et que le Dhamma qu'il enseignait alors ne pouvait
conduire qu'au monde de Brahmâ. Alors que maintenant,
enseignant en tant que Bouddha Eveillé, il devenait possible
d'arriver à des réalisations
supérieures, telles celles de Sotâpatti, de
Sakadâgâmi, d'Anâgâmi, et la
plus élevée, celle d'Arahatta phala.
- Maha-samaya Sutta (DN 20) -- La grande
assemblée {D ii 253}
Un grand groupe de dieux rend visite au Bouddha. Ce sutta est, dans le
Canon Pali, ce qui se rapproche le plus d'un "Gotha" des mondes des
dieux, et fournit des données utiles pour ceux qui sont
intéressés à la cosmologie du
Bouddhisme antique. [Trad.
anglaise de Piyadassi Thera | Trad.
anglaise de Thanissaro Bhikkhu].
- Sakkapañha Sutta (DN 21) -- Les
questions de Sakka (extrait) {D ii 263}
Alors que le Bouddha résidait dans la grotte
d'Indasâla, près de Râjagaha, Sakka, le
roi des devas, vient lui poser certaines questions. Il veut savoir
pourquoi il y a de l'hostilité et de la violence entre les
êtres et s'enquiert de la voie de pratique qui peut en amener
la fin. Le Bouddha lui dit que ce sont l'envie et
l'égoïsme qui entraînent cette
hostilité, et que cette envie et cet
égoïsme sont causés par les
préférences et les aversions., qui prennent
à leur tour leurs racines dans le désir. Et que
ce dernier provient de la préoccupation mentale (vitakka)
qui tire son origine des illusions samsâriques
(papañca-sañña-sankha),. Ce discours
prend fin avec un compte rendu savoureux de la frustration de Sakka
lorsqu'il tente d'apprendre le Dhamma des autres contemplatifs. C'est
dur de trouver un enseignant quand on est le roi. [Trad. anglaise de
Thanissaro Bhikkhu].
- Maha-satipatthana
Sutta (DN 22) -- Les grands cadres de référence
(Le grand discours sur les fondations de l'attention) {D
ii 289} Ce sutta est l'un des discours doctrinaux les
plus importants du Bouddha. Ce dernier, donné directement
aux bhikkhus dans le bourg marchand de Kammâsadhamma, y
décrit comment le développement de la constante
attention aux quatre satipatthana ("fondations de
l'attention," ou "cadres de référence") --
attention au corps, aux sentiments, à l'esprit, et aux
objets mentaux -- peut conduire au bout du compte à l'Eveil
complet. Il se termine par une assurance de résultats
probants, en sept ans, sept mois ou sept jours. [Trad.
anglaise de Thanissaro Bhikkhu]. [Le texte de ce sutta est
identique à celui du Satipatthana
Sutta (MN 10), à part que la version du Majjhima
omet l'exposition des Quatre Nobles Vérités
(sections 5a,b,c et d en partie D de cette version).].
- Pâyâsi Sutta (DN 23) -- Le gouverneur
Pâyâsi. Ce discours raconte comme le
Vénérable Kumârakassapa a
montré la bonne voie au gouverneur
Pâyâsi à Setabyâ, dans le
Kosala. Ce gouverneur soutenait la croyance erronée que "Il
n'y a pas d'autre monde; aucun être ne revient de la mort; il
n'y a pas de conséquences des bonnes ou des mauvaises
actions." Le Vénérable lui montre le droit
chemin, en illustrant son enseignement par de nombreuses
métaphores lumineuses. A la fin, Pâyâsi
est rempli de foi et prend refuge dans le Bouddha, le Dhamma et le
Sangha. Le Vénérable lui enseigne aussi les
bonnes sortes d'offrandes à faire et qu'elles doivent
être faites avec respect, de ses propres mains, de bon coeur,
et pas comme si on s'en débarrassait. Ce n'est
qu'à ces conditions que la bonne action d'offrandes peut
porter des fruits splendides.
Pâthika
vagga
- Pâthika Sutta (DN 24) -- A l'époque du
Bouddha, il y avait bien d'autres enseignants avec leurs propres
disciples, qui soutenaient des vues différentes sur ce qui
constituait la vie sainte, sur l'origine et le développement
de l'Univers, et sur l'accomplissement de miracles et de merveilles.
Sunakkhatta, prince Licchavî, devint un disciple du Bouddha
et fut admis dans l'Ordre.
Mais il trouva la discipline et l'enseignement au-delà de
ses forces et de sa compréhension; il fut donc
attiré par les enseignements et pratiques d'autres
écoles. Après trois ans, il quitta l'Ordre, et,
passant à l'une des autres écoles, il se mit
à dénigrer les enseignements du Bouddha, et
à calomnier ce dernier ainsi que ses disciples. On trouve
ici de courts discours qui sont des compte-rendus des
réfutations et explications données par le
Bouddha par rapport aux accusations de Sunakkhatta.
- Udumbarika Sutta (DN 25) -- Au parc de la reine
Udumbarikâ. Ce discours s'adresse à
l'ascète errant Nigrodha et ses disciples, dans le parc de
la reine Udumbarikâ, près de Râjagaha,
afin de détruire leur fausse doctrine et
d'établir une doctrine solide. Mais ils sont tellement
obsédés par leur propres mauvaises croyances
qu'ils ne donnent aucune réponse à l'invitation
du Bouddha à suivre son enseignement, leur assurant ainsi
des résultats probants dans un délai de sept
jours.
- Cakkavatti Sutta (DN 26) -- L'Empereur qui fait
tourner la Roue (extrait) {D iii 58}
[Trad. Thanissaro Bhikkhu.]. Dans cet extrait, le Bouddha explique
comment l'action efficace peut résulter dans la meilleure
sorte de longue vie, la meilleure sorte de beauté, la
meilleure sorte de bonheur et la meilleure sorte de force.
L'ensemble du sutta relate que dans la ville de
Mâtulâ, au Magadha, le Bouddha raconte aux bhikkhus
l'histoire de Dalhanemi, le Monarque Universel, qui
possédait la Roue Céleste parmi ses sept
trésors. Lui, ainsi que son successeur régnaient
sur les quatre continents, maniant le pouvoir et l'autorité
du Monarque Universel. Leur durée de vie était
longue et tant qu'ils demeurèrent justes et remplirent les
nobles devoirs de Monarque Universel, n'ayant pour seul soutien que le
Dhamma, fournissant abri et sécurité, offrant
richesses et nécessités à ceux qui
étaient dans le besoin, leurs domaines
demeurèrent en paix, prospères et en
progrès.
Mais lorsque le Monarque manqua à ses devoirs de roi juste,
lorsque le Dhamma cessa d'être son refuge, la
moralité du peuple entra en déclin. La
durée de vie se réduisit à dix ans
seulement, les dix actes méritoires qui produisent de bons
effets disparurent complètement et les dix actes mauvais aux
résultats désastreux se mirent à
proliférer. Les gens se mirent à manquer
d'égards envers les chefs et les anciens, à
rendre leurs devoirs à leurs parents, aux samanas et aux
brâhmanes. Ils développèrent aussi une
intense aversion mutuelle, de la mauvaise volonté, des
idées mutuelles de meurtre, suivies de combats, de
dévastation et de carnage.
Certains de ceux qui survécurent à l'holocauste
s'accordèrent à abandonner leurs mauvaises
manières, à vivre en harmonie, à faire
de bonnes actions, à montrer des égards et
à accomplir leurs devoirs. Grâce à ce
renouveau de la moralité, la durée de vie
augmenta et atteint quatre-vingt-mille ans lorsqu'un nouveau Monarque
Universel apparut pour régner en justice.
Il enjoint donc aux bhikkhus d'être leur propre soutien, leur
propre refuge, de ne se fier qu'au Dhamma et à aucun autre
refuge. Ainsi le Dhamma leur montrera la voie vers leur
développement mental et physique jusqu'à
l'état d'Arahant.
- Agañña Sutta (DN 27) -- Les brahmanes
prétendaient qu'au sein des quatre classes de gens, les
brahmanes étaient les plus nobles, qu'ensuite venaient les
khattiya, noblesse et royauté, suivis par les vessa, classe
commerçante et les sudda, la classe inférieure.
Le Bouddha réfute cette prétention et enseigne
à deux novices, Vâsettha et
Bhâradvâja, que ces croyances sont
erronées.
Il leur explique comment le monde est sujet aux processus de
l'évolution et de la dissolution, et leur décrit
comment les êtres humains sont apparus sur terre, et comment
ont émergé les classes sociales. Il poursuit en
expliquant que la noblesse d'une personne n'est pas
décidée par sa naissance et son lignage, mais par
sa moralité et sa connaissance des Nobles
Vérités.
"Quiconque soutient de fausses croyances et commet des mauvaises
actions n'est pas noble, quelle que soit sa naissance. Quiconque se
modère en actions, en paroles et en pensées et
développe les Bodhipakkhiya Dhammas jusqu'à
complète éradication des souillures en cette vie
même est le chef, le plus noble des hommes et des devas, sans
égard à la naissance".
- Sampasâdanîya Sutta (DN 28) -- Le
Vénérable Sâriputta proclama un jour
à haute voix sa profonde confiance dans le Bouddha dans cet
éloquent éloge prononcé en sa
présence. Le Bouddha lui demande si, pour se permettre cet
audacieux discours sur les vertus du Bouddha, il a eu personnellement
connaissance de l'esprit de tous les Bouddhas, du passé, de
l'avenir et du présent, de leur moralité, de leur
concentration, de leur sagesse et de la manière de leur
émancipation.
Le Vén. Sâriputta répond qu'il ne
prétend pas avoir une telle connaissance, mais se justifie
en rappelant en détail le cours du Dhamma qu'ont pris tous
les Bouddhas, leur accomplissement en sîla, leur abandon des
cinq obstacles, leur établissement des quatre
Méthodes d'Attention constante, et leur culture des Sept
Facteurs d'Eveil, seule ligne de conduite qui pouvait amener l'Eveil
Suprême Insurpassé.
- Pasâdika Sutta (DN 29) -- Le
Vénérable Ananda, accompagné par le
bhikkhu Cunda, va voir le Bouddha pour lui donner des nouvelles du
décès de Nigantha Nâtaputta, chef d'une
école bien connue, et du schisme qui a surgi d'entre ses
disciples. Ceux-ci (les Jaïns) se sont
séparés entre ceux qui vivent nus, et ceux qui
vivent habillés.
Le Bouddha leur enseigne que c'est naturel et inévitable
dans un Enseignement mal enseigné, mal imparti, qui ne
conduit pas à l'émancipation et
n'était pas enseigné par quelqu'un de
suprêmement éveillé.
Par contraste, il leur explique que lorsque l'Enseignement est bien
enseigné et bien imparti par quelqu'un qui est
suprêmement éveillé, il n'y a pas de
vues erronées, pas de spéculations sur le
passé ou l'avenir ou sur atta
(l'existence en soi). Dans son Enseignement, les bhikkhus apprennent
les Quatre Méthodes d'Attention constante dans lesquelles on
met de côté les vues et spéculations
erronées.
- Lakkhaña Sutta (DN 30) -- A Savatthi, au
monastère d'Anâthapindika, le Bouddha donne un
discours sur les trente-deux marques d'un grand homme. Pour une telle
personne, il n'y a que deux lignes de conduite possibles.
"S'il vit la vie domestique, il devient un Monarque Universel
régnant dans la justice sur les quatre continents. S'il
quitte la vie domestique, il devient un Bouddha Eveillé."
Le Bouddha donne le détail des trente-deux marques, en plus
de récits d'actes méritoires qui ont
amené à l'acquisition de chacune d'entre elles.
- Siñgâlovada Sutta (DN 31)
-- Pour Siñgâla/Le Code de Discipline des
laïcs {D iii 180} Le
code de discipline du maître de maison, tel que
décrit par le Bouddha au laïc
Siñgâla. Ce sutta offre des conseils
précieux sur la façon de se conduire des
maîtres de maison par rapport à leurs parents,
époux, enfants, élèves,
maîtres, employeurs, employés, amis et mentors
spirituels. [Trad. anglaise de Narada Thera].
Le jeune Siñgâla vénérait
les six points cardinaux, l'Est, le Sud, l'Ouest, le Nord, le Nadir et
le Zénith, par obéissance au dernier conseil
donné par son père mourant. Le Bouddha lui
explique que selon son Enseignement, les six directions sont: l'Est,
symbolisant les parents; le Sud, symbolisant les enseignants; l'Ouest,
symbolisant l'épouse et les enfants; le Nord, symbolisant
les amis et les associés; le Nadir, symbolisant les
serviteurs et les employés; le Zénith,
symbolisant les samanas et les brahmanes. Il explique de plus que les
six groupes sociaux énumérés doivent
être considérés comme sacrés
et dignes de respect et de vénération. Et on les
vénère en accomplissant ses devoirs envers eux.
Il explique ensuite lesdits devoirs aux jeune
Siñgâla.
- Atânâtiya Sutta (DN 32) --
Le discours sur Atânâtiya {D
iii 194} Un des "versets de protection" (paritta)
qui sont encore chantés de nos jours à des fins
cérémoniales par les moines et les nonnes
théravadins tout autour du monde. [Trad. anglaise de
Piyadassi Thera]. Voir le livre de Piyadassi Thera The
Book of Protection (Kandy: Buddhist Publication
Society, 1999).
Quatre Rois Célestes viennent voir le Bouddha et lui disent
qu'il y a des non-croyants parmi les nombreux êtres
invisibles qui pourraient faire du mal à ses
fidèles. Les Rois Célestes veulent dont enseigner
aux bhikkhus l'incantation de protection connue sous le nom
d'Atânâtiya Paritta. Le Bouddha y consent par son
silence.
Alors les quatre Rois Célestes récitent
l'Atânâtiya Paritta, et le Bouddha conseille aux
bhikkhus, aux bhikkhunis et aux laïcs de l'apprendre par coeur
pour pouvoir demeurer tranquilles, bien gardés et
protégés.
- Sañgîti Sutta (DN 33) -- Le Bouddha
est de passage par le pays des Mallas lorsqu'il arrive à
Pâvâ. La mort de Nigantha Nâtaputta n'a
eu lieu que récemment et ses fidèles sont
restés en dissension et en conflit, se battant à
propos des doctrines.
Le Vénérable Sâriputta qui prononce ce
discours, attribue ce schisme entre fidèles de
Nâtaputta au fait que les Enseignements de ce dernier n'ont
pas bien été enseignés ni impartis, et
ne conduisaient pas à la libération du cycle des
existences, enseignés qu'ils l'étaient par
quelqu'un qui n'était pas suprêmement
éveillé.
Il n'en va pas de même de celui du Bouddha.
Sâriputta conseille donc aux bhikkhus de réciter
le Dhamma tel qu'enseigné par le Bouddha, en concorde et
sans dissensions, afin que l'Enseignement puisse durer longtemps. Puis
il procède à énumérer le
Dhamma, classé en chapitres séparés
tels que le Groupe des Uns, le Groupe des deux, etc., jusqu'au Groupe
des Dix pour faciliter la mémorisation et la
récitation.
- Dasuttara Sutta (DN 34) -- Dans cet autre discours du
Vénérable Sâriputta,
prononcé alors que le Bouddha se trouvait à
Campâ, on répète l'agencement du Dhamma
en groupes des Uns, des Deux, des Trois, etc., jusqu'à Dix.
Version anglaise d'origine:
http://www.accesstoinsight.org/canon/digha/index.html