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Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Doté de deux choses, un moine vit dans le stress dans la vie présente -- troublé, angoissé, et fiévreux -- et à la rupture du corps, après la mort, peut s'attendre à une mauvaise destination. Quels deux? Un défaut à garder les portes des facultés de ses sens, et ne pas connaître de modération dans la nourriture. Doté de ces deux choses, un moine vit dans le stress dans la vie présente -- troublé, angoissé, et fiévreux -- et à la rupture du corps, après la mort, peut s'attendre à une mauvaise destination."
Oeil, oreille et nez,
langue, corps et esprit:
Lorsqu'un moine laisse ces portes sans surveillance
-- ne connaissant aucune modération dans la nourriture,
ne modérant pas ses sens --
il ressent du stress:
stress dans son corps, stress
dans son esprit.
Le feu dans son corps
le feu dans son esprit,
que ce soit de jour ou de nuit,
il vit
dans la souffrance et le stress.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Doté de deux choses, un moine vit dans l'aisance dans la vie présente -- tranquille, sans angoisse, et sans fièvre -- et à la rupture du corps, après la mort, peut s'attendre à une bonne destination. Quels deux? Une bonne garde des portes des facultés des sens, et connaître la modération dans la nourriture. Doté de ces deux choses, un moine vit dans l'aisance dans la vie présente -- tranquille, sans angoisse, et sans fièvre -- et à la rupture du corps, après la mort, peut s'attendre à une bonne destination."
Oeil, oreille et nez,
langue, corps et esprit:
Lorsqu'un moine laisse ces portes bien gardées
-- connaissant la modération dans la nourriture,
modérant ses sens --
il ressent de l'aisance:
l'aisance dans le corps, l'aisance
dans l'esprit.
Pas de feu dans le corps,
pas de feu dans l'esprit,
que ce soit de jour ou de nuit,
il vit
dans l'aisance.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Il y a ces deux choses qui causent du remords. Quels deux? On a le cas de la personne qui n'a pas fait ce qui est admirable, n'a pas fait ce qui est avisé, n'a pas accordé sa protection à ceux qui sont dans la peur, et au lieu de ça a fait ce qui est méchant, sauvage, et cruel. En pensant, 'Je n'ai pas fait ce qui est admirable,' elle ressent du remords. En pensant, 'J'ai fait ce qui est méchant,' elle ressent du remords. Ce sont là les deux choses qui causent du remords."
S'étant engagé
dans l'inconduite physique,
l'inconduite verbale,
l'inconduite de l'esprit,[1]
ou tout ce qui peut être défectueux,
n'ayant pas fait ce qui est avisé,
en ayant fait beaucoup de ce qui l'est pas,
à la rupture du corps,
celui qui ne sait pas discerner réapparaît en
enfer.
Note:
1. AN X.176 définit l'inconduite physique comme tuer, voler, et se mal conduire sexuellement; l'inconduite verbale comme mentir, médire, mal parler, et bavarder inutilement; et l'inconduite mentale comme l'envie, la mauvaise volonté, et les mauvaises vues (voir la note au §32). [Retour]
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Il y a ces deux choses qui ne causent pas de remords. Quels deux? On a le cas de la personne qui a fait ce qui est admirable, a fait ce qui est avisé, a accordé sa protection à ceux qui sont dans la peur, et n'a rien fait qui soit méchant, sauvage, ou cruel. En pensant, 'J'ai fait ce qui est admirable,' elle ne ressent pas de remords. En pensant, 'Je n'ai pas fait ce qui est méchant,' elle ne ressent pas de remords. Ce sont là les deux choses qui ne causent pas de remords."
Ayant abandonné
l'inconduite physique,
l'inconduite verbale,
l'inconduite de l'esprit,
et tout ce qui peut être défectueux,
n'ayant pas fait ce qui n'est pas avisé,
en ayant fait beaucoup de ce qui l'est,
à la rupture du corps,
celui qui sait discerner réapparaît
au ciel.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Dotée de deux choses, une personne -- comme si on l'emportait -- est ainsi placée en enfer. Quels deux? Mauvaises habitudes et mauvaises vues. Doté de ces deux choses, une personne -- comme si on l'emportait -- est ainsi placée en enfer."
Mauvaises habitudes et
mauvaises vues:[1]
une personne, sans discernement,
dotée de ces deux choses,
à la rupture du corps
réapparaît en enfer.
Note:
1. MN 117 donne l'exemple suivant d'une mauvaise vue: "Rien n'est donné, rien n'est offert, rien n'est sacrifié. Il n'y a ni fruit ni résultat des bonnes et des mauvaises actions. Il n'y a ni ce monde, ni le prochain monde, ni mère, ni père, ni êtres spontanément renés; ni prêtres ou contemplatifs qui, se comportant correctement et pratiquant correctement, proclâment ce monde et le prochain après l'avoir directement connu et réalisé par eux-mêmes." [Retour]
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Doté de deux choses, une personne -- comme si on l'emportait -- est ainsi placée au ciel. Quels deux? Bonnes habitudes et bonnes vues. Dotée de ces deux choses, une personne -- comme si on l'emportait -- est ainsi placée au ciel."
Bonnes habitudes et
bonnes vues:
une personne, avec discernement,
dotée de ces deux choses,
à la rupture du corps
réapparaît au ciel.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Une personne sans ardeur, sans préoccupation [pour les résultats des actes mauvais], est incapable de s'éveiller, incapable de se libérer, incapable de se mettre totalement à l'abri de l'esclavage. Une personne ardente et concernée est capable de s'éveiller, capable de se libérer, capable de se mettre totalement à l'abri de l'esclavage."
Sans ardeur, sans
préoccupation,
paresseux, de peu de persévérance,
plein de paresse et d'engourdissement,
sans honte, sans respect:
il est incapable,
un moine comme celui-ci,
de toucher à l'incomparable
éveil de soi.Mais quiconque est attentif, plein de maîtrise,
absorbé en jhana,
ardent, concerné, et attentif,
coupant les chaînes de la naissance et la vieillesse,
touche proprement ici
un éveil de soi in-
comparable.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Moines, cette vie sainte est vécue, non pas afin de tromper les gens, non pas afin de séduire les gens, non pas afin de cueillir les récompenses de gains, d'offrandes, et de tributs, ni dans l'idée, 'Ainsi les gens pourront me connaître.' Cette vie sainte est vécue afin d'avoir modération et renoncement."
Afin d'avoir de la modération,
afin d'avoir du renoncement,
lui, le Béni du Ciel, enseigna
une vie sainte non transmise,[1]
conduisant à
-- plongeant dans --
se libérer.
Cette voie est suivie
par ceux dont l'objectif est grand,
de grands voyants.
Ceux qui la suivent,
telle qu'enseignée par l'Eveillé,
attentifs au message de l'Enseignant,
mettront fin
à la souffrance et au stress.
Note:
1. "Not handed down": pas derived from an ancient tradition, et pas dependent on ancient tradition for its authority. [Retour]
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Moines, cette vie sainte est vécue, non pas afin de tromper les gens, non pas afin de séduire les gens, non pas afin de cueillir les récompenses des gains, des offrandes, et du tribut, ni dans l'idée, 'Ainsi les gens pourront me connaître.' Cette vie sainte est vécue afin d'avoir direct knowledge[1] et plein compréhension."
For the sake de direct knowledge et pleine
compréhension,
lui, le Béni du Ciel, enseigna
une vie sainte non transmise,
conduisant à
-- plongeant dans --
la libération.Cette voie est suivie
par ceux dont l'objectif est grand,
de grands voyants.
Ceux qui la suivent,
telle qu'enseignée par l'Eveillé,
attentifs au message de l'Enseignant,
mettront fin
à la souffrance et au stress.
Note:
1. Connaissance directe = abhiñña. Le Canon énumère six types d' abhiñña: pouvoirs psychiques, clairaudience, capacité à lire dans l'esprit des autres, souvenir des vies passées, clairvoyance, et -- plus important de tout -- connaissance de la fin des les fermentations mentales. [Retour]
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Doté de deux choses, un moine vit dans l'aisance dans la vie présente et est correctement incité à mettre fin aux les fermentations. Quels deux? Un sentiment d'urgence et de respect envers les choses qui devraient inspirer l'urgence et le respect[1] et, ressentant l'urgence et le respect, l'effort approprié. Doté de deux choses, un moine vit dans l'aisance dans la vie présente et est correctement incité à mettre fin aux les fermentations."
Ressentant de l'urgence, du respect,
envers ce qui devrait les inspirer,
le moine sage,
plein de maîtrise,
ardent
devrait examiner
avec discernement.
Celui qui vit ainsi ardemment,
sans énervement, en paix,
engagé à la tranquillité-conscience
atteindra la fin
de la souffrance et du stress.
Note:
1. Urgence et respect = samvega. Les autres sens de ce terme incluent le choc, le désarroi, et l'alienation. Dans le Canon Pali, cette émotion s'accompagne souvent de peur et du sentiment d'avoir besoin de fuir face à un danger accablant. Les choses qui devraient inspirer l'urgence et le respect sont les quatre premières des cinq réflexions énumérées dans AN V.57: "Je suis sujet à la vieillesse, je ne suis pas allé au-delà de la vieillesse. Je suis sujet à la maladie, je ne suis pas allé au-delà de la maladie. Je suis sujet à la mort, je ne suis pas allé au-delà de la mort. Je deviendrai différent, je serai séparé de tout ce qui m'est cher et agréable." L'effort approprié est indiqué par la cinquième réflexion: "Je suis le propriétaire de mes actions, l'héritier de mes actions, né de mes actions, mis en relations par mes actions, et j'ai mes actions pour arbitre. Quoi que je fasse, en bien ou en mal, j'en serai l'héritier." [Retour]
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Il vient souvent deux trains de pensée à l'esprit du Tathagata, digne et correctement éveillé par lui-même: la pensée de sécurité et celle de l'isolement.
"Le Tathagata apprécie l'absence de mauvaise volonté, se régale de l'absence de mauvaise volonté. A lui -- qui apprécie l'absence de mauvaise volonté, qui se régale de l'absence de mauvaise volonté -- vient souvent à l'esprit cette pensée: 'Par cette activité je ne fais de mal à personne, faible ou fort.'
"Le Tathagata apprécie l'isolement, se régale de l'isolement. A lui -- qui apprécie l'isolement, qui se régale de l'isolement -- vient souvent à l'esprit cette pensée: 'Tout ce qui est malavisé a été abandonné.'
"Ainsi, moines, vous aussi devriez vivre en appréciant l'absence de mauvaise volonté, en vous régalant de l'absence de mauvaise volonté. A vous -- qui appréciez l'absence de mauvaise volonté, qui vous régalez de l'absence de mauvaise volonté -- il viendra souvent à l'esprit cette pensée: 'Par cette activité we harm no one at all, faible ou fort.'
"You too devriez vivre en appréciant l'isolement, qui se régale de l'isolement. To you -- qui apprécie l'isolement, qui se régale de l'isolement -- il viendra souvent à l'esprit cette pensée: 'Qu'est-ce qui est malavisé? Qu'est-ce qui n'a pas encore été abandonné? Qu'est-ce que c'est qu'on abandonne?'"
Au le Tathagata,
éveillé,
qui a enduré ce qui est dur à endurer,
il vient deux pensées:
sécurité la première pensée mentionnée;
l'isolement la seconde déclarée.Le disperseur de l'obscurité, libre
de les fermentations,
le grand voyant
qui est allé au-delà,
est arrivé à l'obtention,
a gagné la maîtrise,
dépassé les poisons;
qui est libéré dans l'extinction de l'avidité:ce sage
porte son dernier corps,
il s'est défait de Mara, je vous le dis,
il est allé au-delà de la vieillesse.
Comme celui qui se tient sur une falaise rocheuse
verrait les gens tout autour en contrebas,
de même le sage,
avec l'oeil qui voit tout autour,
étant monté sur la tour
du Dhamma,
ayant dépassé la tristesse,
observe ceux qui sont accablés de chagrin,
conquis par la vieillesse et la mort.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Le Tathagata -- digne et correctement éveillé par lui-même -- a deux discours du Dhamma donnés à la suite. Quels deux? 'Voir le mal comme étant le mal.' Ceci est le premier discours du Dhamma. 'Ayant vu le mal comme étant le mal, soyez en désenchantés, dépassionnés, libérés.' C'est là le second discours du Dhamma. Ce sont là les deux discours du Dhamma que le Tathagata -- digne et correctement éveillé par lui-même -- a donné à la suite (l'un de l'autre)."
Voyez les deux propositions,
déclarées à la suite (l'une de l'autre),
par le Tathagata,
éveillé, sympathique
à tous les êtres.
La première: Voyez le mal.
Soyez en dépassionnés
envers les méchants.
Puis, d'un esprit dépassionné,
vous mettrez fin
à la souffrance et au stress.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "L'ignorance[1] précède l'arrivée des qualités malavisées; manque de conscience et manque de préoccupation[2] la suivent. La claire connaissance précède l'arrivée des qualités avisées; conscience et préoccupation la suivent."
Toute mauvaise destination
en ce monde, dans the le prochain,
sont enracinées dans l'ignorance -- toutes --
accumulations
de désir et d'avidité.Et lorsqu'une personne aux mauvais désirs
manque de conscience et de respect,
le mal en sort,
et par cela il va
vers la privation.Donc en nettoyant
l'ignorance, le désir, et l'avidité,
un moine qui donne lieu à la claire connaissance
abandonnerait toutes les mauvaises destinations.
Notes:
1. Ignorance (avijja) signifie ignorance du stress, de son origine, de sa cessation, et de la voie qui conduit à sa cessation. [Retour]
2. Conscience (hiri) signifie un sain sens de la honte -- dérivé de l'estime de soi -- à l'idée des actes mauvais. Préoccupation (ottappa) signifie crainte des conséquences des actes mauvais. [Retour]
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Ces êtres sont vraiment dépourvus qui le sont de noble discernement. Ils vivent dans le stress dans la vie présente -- troublés, angoissés, et fiévreux -- et à la rupture du corps, après la mort, peuvent s'attendre à une mauvaise destination.
"Ces êtres ne sont pas dépourvu qui ne le sont pas de noble discernement. Ils vivent dans l'aisance dans la vie présente -- tranquilles, sans angoisse, et pas fiévreux -- et à la rupture du corps, après la mort, peuvent s'attendre à une bonne destination.
Regardez le monde
-- y-compris ses êtres célestes:
dépourvu de discernement,
se faisant une demeure dans le nom-et-forme,
il conçoit que 'Ceci est la vérité.'
Le meilleur discernement du monde
est ce qui conduit
à la pénétration,
car il discerne correctement
la fin totale de la naissance et du devenir.Les êtres humains et célestes
les ont à coeur:
ceux qui sont auto-éveillés,
attentifs,
portant leur dernier corps
avec un joyeux discernement.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Il y a ces deux brillantes qualités qui sauvegardent le monde. Quels deux? Conscience et préoccupation [pour les résultats des actions mauvaises]. Si ces deux brillantes qualités ne sauvegardaient pas le monde, on ne discernerait pas de "mère," "tante," "épouse de l'oncle," "épouse du maître," ou "épouse de ceux qui méritent le respect." Le monde tomberait dans la promiscuité, comme les chèvres, les moutons, les poulets, les chiens, et les chacals. Mais comme ces deux brillantes qualités sauvegardent effectivement le monde, on discerne "mère," "tante," "épouse de l'oncle," "épouse du maître," et "épouse de ceux qui méritent le respect."
Ceux chez qui
on ne trouve ni
préoccupation ni conscience
se sont égarés
loin des brillantes racines,
vont vers
la naissance et la mort.
Mais ceux chez qui
préoccupation et conscience
sont toujours correctement établis,
qui sont mûrs dans la vie sainte:
ils sont calmes,
leu devenir futur
est terminé.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Il y a, moines, un non-né -- non-devenu -- non-fait -- non-fabriqué. S'il y n'avait pas ce non-né -- non-devenu -- non-fait -- non-fabriqué, il n'y aurait pas de cas où on pourrait discerner l'émancipation du né -- du devenu -- du fait -- du fabriqué. Mais c'est précisément parce qu'il y a un non-né -- non-devenu -- non-fait -- non-fabriqué, l'émancipation du né -- du devenu -- du fait -- du fabriqué qu'on discerne."
Le né, devenu, produit,
fait, fabriqué, impermanent,
composé de la vieillesse et de la mort,
nid de maladies, périssable,
provenu du nutriment
et ce guide [qu'est l'avidité] --
ne vaut rien pour le ravissement.La fuite de cela
est
calme, permanente,
au-delà de l'inférence,
non-né, no-produit,
l'état sans chagrin, sans tache,
la cessation des qualités stressantes,
l'apaisement des fabrications,
bonheur.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Moines, il y a ces deux formes de propriété de la libération. Quels deux? La propriété de libération avec du carburant résiduel, et la propriété de libération sans carburant résiduel.
Et qu'est-ce qui est propriété de la libération avec du carburant résiduel? On a le cas où un moine est un Arahant dont les fermentations ont pris fin, qui est arrivé à l'accomplissement, a terminé la tâche, posé le fardeau, atteint le vrai but, détruit la chaîne du devenir, et est libéré grâce à la véritable connaissance. Ses cinq facultés sensorielles persistent et, parce qu'elles sont intactes, il est connaissant du plaisant et du déplaisant, et il est sensible au plaisir et à la douleur. Sa mise un terme à la passion, l'aversion, et l'illusion est appelée propriété de la libération avec du carburant résiduel.[1]
Et qu'est-ce qui est propriété de la libération sans carburant résiduel? On a le cas où un moine est un Arahant dont les fermentations ont pris fin, qui à l'accomplissement, a terminé la tâche, posé le fardeau, atteint le vrai but, détruit la chaîne du devenir, et est libéré grâce à la véritable connaissance. Pour lui, tout ce qui est ressenti, n'étant pas savouré, refroidira aussi sec. c'est ce qu'on appelle propriété de la libération sans carburant résiduel."[2]
Ces deux proclamés
par celui qui a la vision,
des propriétés des libération l'indépendant,
celui qui est Tel:[3]
une propriété, ici dans cette vie
avec du carburant résiduel
de la destruction de l'avidité,
le guide du devenir,
et ce sans carburant résiduel,
après cette vie,
dans laquelle tout devenir
cesse totalement.Ceux qui savent
cet état non-composé,
leurs esprits libérés
grâce à la destruction de l'avidité,
le guide du devenir,
eux, atteignant le coeur de l'Enseignement,
qui se régale de la fin,
a abandonné tout devenir:
eux, les Tels.
Notes:
1, 2. Avec du carburant résiduel (sa-upadisesa) et sans carburant résiduel (anupadisesa): L'analogie ici est d'un feu. Dans le premier cas, les flammes sont éteintes, mais les braises rougeoient encore. Dans le second, le feu est si totalement éteint que les braises ont refroidi. Le "carburant" est ici les cinq aggrégats (voir le Glossaire). Tant que l'arahant vit encore, il/elle ressent encore les cinq aggrégats, mais ils ne brûlent pas des feux de la passion, de l'aversion, ou de l'illusion. Lorsque l'arahant décède, il n'y a plus d'expérience des aggrégats ici ou nulle part ailleurs. Pour une discussion de ce point, voir The Mind Like Fire Unbound, pp. 21-37. [Retour]
3. Tel (tadi): Adjectif qui décrit celui qui a atteint le but. Il indique que l'état de la personne est indéfinissable et n'est pas sujet au changement ou influence de quelque sorte. [Retour]
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Moines, vivez en appréciant la réserve, en vous régalant de la réserve, intérieurement voués à la tranquillité-conscience, ne négligeant pas le jhana, dotée d'intuition clairvoyante, et fréquentant les immeubles vides. Comme vous vivez en appréciant la réserve, en vous régalant de la réserve, intérieurement voués à la tranquillité-conscience, ne négligeant pas le jhana, dotés d'intuition clairvoyante, et fréquentant les immeubles vides, vous pouvez alors vous attendre à l'un de deux fruits: soit la connaissance directement dans la vie présente, ou -- s'il reste quelque soutien à l'attachement -- le non-retour."
Ceux dont l'esprit est calme --
maîtres d'eux-mêmes,
attentifs,
absorbés en jhana --
clairement voient les choses correctement,
non enclins aux plaisirs des sens.
Se complaisant dans la vigilance,
calmes,
voyant du danger dans l'insouciance, eux
-- incapables de retomber --
sont juste sur le point de se libérer.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Moines, vivez avec les entraînements [dans la vertu accrue, l'esprit accru, et le discernement accru] pour récompense, avec le discernement en priorité, la libération comme essence, et l'attention comme principe gouvernant. En vivant avec les entraînements pour récompense, avec le discernement en priorité, la libération comme essence, et l'attention comme principe gouvernant, alors vous pouvez vous attendre à l'un de deux fruits: soit la gnose directement dans la vie présente, ou -- s'il reste quelque soutien à l'attachement -- le non-retour."
Complet dans l'entraînement,
non sujet à rechuter,
celui qui a le discernement
en priorité,
en voyant la cessation, l'extinction de la naissance:
ce sage
porte son dernier corps,
s'est défait de Mara, je vous le dis,
il est allé au-delà de la vieillesse.
Donc, toujours
qui se régale de jhana,
centré,
ardent,
en voyant la cessation, l'extinction de la naissance,
conquérant Mara, avec toutes ses troupes,
moines,
qu'il aille au-delà de la vieillesse et de la mort.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Un moine doit être vigilant: attentif, vif, centré, sensible, clair, et calme. Et là il doit, aux moments appropriés, voir clairement dans les qualités mentales avisées. Car un moine qui est vigilant -- attentifs, vif, centré, sensible, clair, et calme, voyant clairement, aux moments appropriés, dans les qualités mentales avisées -- peut s'attendre à l'un de deux fruits: soit la gnose directement dans la vie présente, ou -- s'il reste quelque de soutien de l'attachement -- le non-retour."
Ceux qui sont vigilants, écoutez!
Ceux qui dorment, réveillez-vous!
La vigilance vaut mieux que le sommeil.
For ceux qui sont vigilant,
il n'y a aucun danger, aucune crainte.
Quiconque est vigilant,
attentif, vif,
centré, sensible,
calme, et clair,
explorant correctement le Dhamma
aux moments appropriés,
pourra -- quand il sera unifié --
fracasser l'obscurité.Soyez donc voués à la vigilance.
Le moine ardent
-- maître de lui-mêmes, en acquérant le jhana,
coupant les chaînes de la naissance et de la vieillesse --
touche proprement ici
un auto-éveil in-
surpassé.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Moines, ces deux sont condamnés à la privation, en enfer, pour ne pas avoir abandonné leur conduite. Quels deux? Celui qui, ne vivant pas la vie de célibat, prétend vivre la vie de célibat; et celui qui sans fondement accuse quelqu'un qui vit la vie de célibat parfaitement et purement de ne pas avoir un comportement de célibat. Ce sont là les deux qui sont condamnés à la privation, en enfer, pour ne pas avoir abandonné leur conduite."
Il va en enfer,
celui qui affirme
ce qui n'a pas eu lieu,
de même que celui
qui, ayant fait,
dit, 'Je ne l'ai pas fait.'Tous deux -- gens qui agissent avec bassesse --
deviennent là égaux:
après la mort, dans le monde de l'au-delà.Une robe ocre attachée autour du cou,
plusieurs de ceux qui ont de mauvaises qualités
-- immodérés, méchants --
renaissent, à cause de leurs actes mauvais,
en enfer.Mieux vaut manger une boule de fer
-- rougeoyante, enflammée --
que d'aller, sans principes et
sans modération,
manger les aumônes du pays.
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Deux points de vue ayant eu raison d'eux, certains êtres humains et divins adhèrent, d'autres êtres humains et divins passent juste à côté, alors que voient ceux qui ont la vision.
"Et comment certains adhèrent-ils? Les êtres humains et divins apprécient le devenir, se régalent du devenir, sont satisfaits du devenir. Lorsqu'on enseigne le Dhamma afin d'avoir la cessation du devenir, leurs esprits ne l'acceptent pas, cela ne les calme pas, ils ne s'y mettent pas ou ne s'y résolvent pas. C'est ainsi que certains adhèrent.
"Et comment certains passent-ils juste à côté? Certains, se sentant horrifiés, humiliés, et dégoûtés par ce devenir-même, se régalent du non-devenir: 'Lorsque ce moi, à la rupture du corps, après la mort, périt et est détruit, et n'existe pas après la mort, cela est paisible, cela est exquis, cela est suffisant!' C'est ainsi que certains passent juste à côté.
"Et comment le voient ceux qui ont la vision? On a le cas où un moine voit ce qui est venu à l'être comme étant venu à l'être. Voyant ce qui est venu à l'être comme étant venu à l'être, il pratique pour se désenchanter de ce qui est venu à l'être, le dépassionnement envers ce qui est venu à l'être, la cessation de ce qui est venu à l'être. C'est ainsi que voient ceux qui ont la vision."[1]
Ceux-là, qui ont vu
ce qui est venu à être
comme étant ce qui est venu à être,
et ce qui est allé au-delà de
ce qui est venu à être,
sont libérés dans la foulée
de ce qui est venu à être,
grâce à l'épuisement de l'avidité
pour le devenir.S'ils ont compris
ce qui est venu à être,
et sont libres de l'avidité insatiable
pour le devenir et non-,
pour le non-devenir
de ce qui est venu à être,
les moines ne vont plus
vers aucun autre devenir.
Note:
1. Ce discours illustre, sur un mode technique, la fonction de l'attention appropriée expliquée dans la note au §16. SN XII.15 offre le même point dans une perspective différente: "Ce monde prend pour son objet une polarité, celle de l'existence et celle de la non-existence. Mais lorsqu'on voit l'origine du monde (= les six sens et leurs objets) telles qu'elle est vraiment avec un discernement correct, la'non-existence' avec référence au monde ne nous vient pas à l'esprit. Lorsque l'on voit la cessation du monde telle qu'elle est vraiment avec un discernement correct, 'l'existence' avec référence au monde ne nous vient pas à l'esprit. En gros, ce monde est dans les liens des attachements, des préjugés, et des parti-pris. Mais celui-là ne se laisse pas prendre ou ne s'accroche pas à ces attachements, ces préjugés, à ces fixations de la conscience, à ces parti-pris, ou ces obsessions; il ne se résout pas non plus sur 'mon moi.' Il n'a ni incertitude ni doute que, lorsqu'il y a production, seul le stress est produit; et que lorsqu'il y a extinction, seul le stress est éteint. En ceci, sa connaissance est indépendante des autres." [Retour]