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Sutta Nipata I.1

Uraga Sutta

Le Serpent

D'après la traduction du Pali à l'Anglais par Thanissaro Bhikkhu.
Pour libre distribution. Cet ouvrage peut être republié, reformaté, réimprimé et redistribué par n'importe quel média. L'auteur désire cependant que toute ces republications et redistributions soient mises à disposition du public librement et sans restriction aucune, et que les traductions et autres travaux dérivés soient clairement identifiés comme tels.


Note de traduction: Une étude comparative des documents des diverses écoles bouddhistes suggèrerait que les versets ci-dessous, de même que ceux de I.3, furent à l'origine des poèmes séparés, déclamés en des occasions séparées, et qu'ils ont été rassemblés parce qu'ils partagent le même refrain.

Le moine qui soumet la montée de sa colère
comme avec des herbes le venin du serpent après qu'il se soit diffusé
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine qui a mis fin à la passion
sans laisser de trace
comme il le ferait d'un lotus, en plongeant dans un lac
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine qui a mis fin à l'avidité
sans laisser de trace
comme s'il avait asséché un ruisseau aux eaux rapides
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine qui a démoli l'orgueil
sans laisser de trace
comme le ferait une inondation d'une pauvre pont d'herbes
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine qui ne voit
dans les états du devenir
aucune essence
pas plus qu'il ne verrait,
en surveillant un figuier,
de fleurs
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine sans colère intérieure
qui est ainsi allé au-delà
du devenir et du non-devenir
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine dont la pensée discursive est dispersée
bien traitée de l'intérieur
sans laisser de trace
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine qui n'est pas retombé, ni retourné, dans le passé
transcendant toute
cette complication
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine qui n'est pas retombé, ni retourné, dans le passé
sachant, en rapport avec ce monde
que "Tout ceci est irréel"
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine qui n'est pas retombé, ni retourné, dans le passé
sans avidité, puisque "Tout ceci est irréel"
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine qui n'est pas retombé, ni retourné, dans le passé
sans aversion, puisque "Tout ceci est irréel"
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine qui n'est pas retombé, ni retourné, dans le passé
sans illusion, puisque "Tout ceci est irréel"
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine en qui il n'y a pas de tendances latentes,
ayant totalement détruit les racines de la maladresse,
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine en lequel rien n'est né de la détresse
qui le ramènerait sur cette rive-ci
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine en lequel rien n'est né du désir
qui le maintiendrait lié au devenir
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

Le moine qui a quitté les cinq empêchements
qui, imperturbables, invulnérable,
a traversé au-delà du doute,
    quitte la rive proche, tout comme
    le serpent sa vieille peau décrépite.

 



On trouvera le site original à l'adresse suivante
http://www.accesstoinsight.org/canon/ canon/khuddaka/snp1-01.html