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A moi --
résolu dans l'effort
près du fleuve Nerañjara,
faisant un grand effort,
faisant jhana
pour accéder au repos du joug --Namuci[1] vint,
prononçant des mots de compassion:
"Vous êtes couleur cendre, maigre.
La mort est en
votre présence.
La mort
a 1,000 parts de vous.
Seule une part
est votre vie.
Vivez, mon bon monsieur!
La vie vaut mieux.
Vivant,
vous pourrez accomplir
des actes de mérite.
Que vous viviez la vie sainte,
accomplissant le sacrifice du feu,
vous vaudra tant de mérites.
Quel besoin avez-vous de vous efforcer?
Difficile à suivre
-- la voie de l'effort --
difficile à faire, difficile
à soutenir."En prononçant ces vers,
Mara se tenait en présence de l'Eveillé.
Et c'est à Mara, parlant ainsi,
que le Béni du Ciel dit ce qui suit:"Parent de l'inattentif,
Mauvais,
venu ici pour n'importe quel besoin:
Je n'ai pas, en fait de mérites,
le moindre des besoins.
Ceux qui ont besoin de mérites:
c'est à eux que
Mara devrait s'adresser.En moi, il y a conviction,
austérité,
persistance,
discernement.
Pourquoi, alors que je suis si résolu
m'enjoins-tu
de vivre?
Ce vent pourrait assécher
même les rivières.
Pourquoi, alors que je suis si résolu
mon sang ne devrait-il pas s'assécher?
A meusre que s'assèche mon sang
ma bile et mon flegme.
A mesure que disparaissent mes muscles,
l'esprit devient plus clair;
l'attention, le discernement,
la concentration sont
plus fermes.
En demeurant ainsi,
accédant à la sensation ultime,[2]
l'esprit n'a plus d'intérêt
pour les passions sensuelles.
Vois:
d'un être
la pureté!Les passions sensuelles sont ta première armée.
Ta seconde s'appelle Mécontentement.
Ta troisième, c'est la Faim et la Soif.
Ta quatrième s'appelle Envie insatiable.
En cinquième viennent Paresse et Engourdissement.
La sixième s'appelle Terreur.
Ta septième est Incertitude.
L'Hypocrisie et l'Obstination, ta huiitème.
Gains, Offrandes, Gloire, et Statut
obtenus à tort,
et quiconque se louangerait soi-même
et déprécierait les autres.Cela, Namuci, est ton armée,
les commandos du Sombre Seigneur.
Un couard ne peut les défaire,
mais qui les vainc
en tire le bonheur.
Est-ce que moi je transporte de l'herbe muñja ?[3]
Je crache sur ma vie.
La mort au combat vaudrait mieux pour moi
que, battu,
de survivre.Coulant ici, ils n'apparaissent pas,
certains prêtres et contemplatifs.
Ils ne connaissent pas la voie
par laquelle ceux aux bonnes pratiquent
vont.En voyant sa force sous la bannière
de tous côtés --
ses troupes, Mara
sur sa monture --
Je vais au combat.
Puissent-ils ne pas me faire bouger
de
ma place.
Cette tienne armée,
que le monde et ses devas
ne peuvent surmonter,
Je l'écraserai par le discernement --
comme un pot non cuit avec une pierre.En rendant ma résolution maîtrisée,
l'attention bien-établie,
J'irai de royaume en royaume,
entraîner de nombreux disciples.
Eux -- attentifs, résolus
faisant ce que je leur demande --
malgré leurs souhaits, iront
où, étant allés,
il n'y a pas de griefs."
Mara:
"Pendant sept ans, j'ai suivi à la trace
les pas du Béni du Ciel,
mais n'ai pu en tirer une ouverture
sur Lui, auto-éveillé
et glorieux.
Une corneille a fait le tour d'une pierre
de la couleur du gras
-- 'Peut-être ai-je trouvé
quelque chose de tendre ici.
Il y a peut-être quelque chose de délicieux' --
mais ne trouvant rien de délicieux là,
la corneille s'en est allée.
Comme la corneille qui attaque le rocher,
je me fatigue avec Gotama."Comme il était emporté par le chagrin,
son luth tomba de sous son bras.
Alors lui, l'esprit découragé,
aussitôt
disparut.
1. Mara [Retour]
2. La plus haute équanimité s'obtient grâce à jhâna. [Retour]
3. L'herbe muñja était l'équivalent du drapeau blanc dans l'Inde ancienne. Un guerrier s'attendant à devoir se rendre en emporterait au combat. S'il se rendait, il s'étendait avec de l'herbe muñja dans la bouche. Le Bouddha, lorsqu'il pose cette question rhétorique, indique qu'il n'est pas le genre de guerrier à se trimballer de l'herbe muñja. S'il était battu, il préfèrerait mourir que se rendre. [Retour]