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A une occasion, le Béni du Ciel se trouvait à Sâvatthi au monastère de Jetavana. Là le Béni du Ciel s'adressa aux moines, "O moines ".
" Oui, Seigneur", répondirent ces moines au Béni du Ciel. Le Béni du Ciel dit: -
O moines, il y un ces trois caractéristiques, signes et comportement de une personne sotte. Quels sont les trois? Ici, ô moines, un sot est un penseur de mauvaises pensées, un diseur de mauvaises paroles et un faiseur de mauvaises actions. Si ce n'était pas le cas, ô moines, si un sot n'est pas un penseur de mauvaises pensées, un diseur de mauvaises paroles et un faiseur de mauvaises actions, comment pourraient les sages le reconnaître ? "Cette personne est un sot et pas une bonne personne ?" et puisque, ô moines, un sot est un penseur de mauvaises pensées, un diseur de mauvaises paroles et un faiseur de mauvaises actions, en conséquence les sages le reconnaissent pour un sot et pas pour quelqu'un de bien.
Ce même sot, ô moines, ressent de trois façons la souffrance physique et mentale en cette vie-même. Si, ô moines, il est assis en une assemblée ou sur une route pavée, ou à une croisée de chemins, là si les gens devaient discuter entre eux de choses qui les concernent et si, ô moines, ce sot est un tueur de vies, un voleur, quelqu'un qui s'adonne à de mauvaises pratiques en ses relations sexuelles, un menteur et quelqu'un qui consomme des spiritueux, de la liqueur fermentée qui est cause d'imprudence, en cela, ô moines, ce sot pense "Effectivement cette affaire dont on discute se trouve en moi et je vois que je la pratique." De cette manière, ô moines, ce sot fait l'expérience de la douleur en cette vie-même en premier lieu.
Qui plus est, ô moines, ce sot voit les autorités arrêter un voleur qui a commis un crime et le torturer de diverses manières* comme du fouetter avec un fouet, une canne, ou un bâton, lui couper la main ou le pied ou les deux, lui trancher l'oreille ou le nez ou les deux, lui mettre un une boule de fer chauffée au rouge sur la tête après avoir enlevé la calotte crânienne pour que le crâne ressemble à un pot de gruau, lui écorcher le crâne et le lui frotter avec du gravier jusqu'à ce qu'il soit poli comme une conque, lui allumer un feu en la bouche après l'avoir ouvert en grand avec des pointes, lui envelopper le corps ou la main avec des chiffons imbibés d'huile et les enflammer pour qu'il ressemble à une couronne de flammes ou une lampe allumée, l'écorcher du cou jusqu'à la cheville, lui écorcher du cou à la taille et de la taille à la cheville et la lui faire pendouiller comme un vêtement d'écorces, clouer le criminel avec des clous en fer (aux deux coudes et genoux) sur le sol pour ressembler à la posture de l'antilope et l'encercler avec du feu, en lui arrachant la chair avec des crochets doubles, lui couper des morceaux de chair grands comme des pièces de monnaie sur le corps, lui peigner la chair off avec un peigne et y appliquer de l'alkali, percer un criminel posé sur le côté sur le sol avec un piquet de fer à travers l'oreille et le retourner, tout en battant tout le corps de sorte qu'il ressemble à une gerbe de paille, lui verser de l'huile brûlante, amener des chiens à mordre la chair du corps, l'empaler vivant et lui couper la tête avec une épée. Là, ô moines, ce sot pense 'Ces choses qui existent en moi et qui se trouvent en moi - ces mauvaises actions sur la base desquelles les autorités arrêtent un voleur qui a commis un crime et lui imposent diverses manières de punitions, comme du faire flageller avec des fouets . etc. la tête coupée par une épée, ces choses se trouvent en moi, et je vois que je les pratique. Si les autorités devaient me connaître ainsi, elle m'arrêteraient de même et m'imposeraient différentes sortes de tortures, elles me feraient flageller avec des fouets... etc. me couperaient la tête avec une épée.' Ceci, ô moines, est la deuxième sorte de douloureuse misère dont ce sot fait l'expérience en cette présente existence.
Qui plus est, ô moines, ce sot lorsqu'il est assis sur un tabouret ou qu'il repose sur une banquette ou sur le sol à ce moment, ces mauvaises actions qu'il a faites auparavant, méfaits soit physiques, vocaux ou mentaux, sont sur le sot, ont prise sur lui et pèsent sur lui. Tout comme, ô moines, au soir les ombres des grands pics montagneux tombent, s'étirent et reposent sur la terre, de la même manière pendant que ce sot est assis sur un tabouret ou qu'il repose sur une banquette ou sur le sol, ces mauvaises actions qu'il a faites auparavant, pèsent sur lui, ont prise sur lui et pèsent sur lui à ce moment. En conséquence, ô moines, ce sot se dit, ' En fait, je n'ai rien fait de bon ou de méritoire ni n'ai-je fait rien qui me serve de protection contre ces terribles conséquences. D'autre part, j'ai commis du mal, des violences et de la culpabilité, et quel que soit le destin de ceux qui n'ont rien fait de bon ou de méritoire ni rien qui leur servirait de protection contre les conséquences, ainsi que celui de ceux qui ont commis le mal, la violence et la culpabilité, c'est ce destin qui m'échoira quand je mourrai,' et il se lamente, ressent du désespoir, se plaint, pleure, tout en battant sa poitrine, et tombe en défaillance. Cela certes, ô moines, est la troisième occasion où ce sot fait l'expérience de la douleur en cette existence-même.
Ce sot, ô moines, ayant commis des méfaits physiques, vocaux et mentaux, à la dissolution du corps et après la mort renaît dans un état de malheur, un endroit de souffrances, un des mondes inférieurs. Effectivement, ô moines, si on devait parler correctement de ce qui est extrêmement indésirable, extrêmement horrible et extrêmement déplaisant, c'est par rapport à ces mondes inférieurs ; on dirait d'eux qu'ils sont extrêmement ... etc. ... déplaisant. Si extrêmement indésirables, etc. sont ces mondes inférieurs, ô moines, qu'il n'est pas facile de montrer par une illustration à quel point ils sont misérables.
Ceci ayant été dit, un certain moine demanda au Béni du Ciel, "Mais, Seigneur, est-il quand même possible de m'en donner une illustration?"
" C'est possible, ô moine" dit le Béni du Ciel, "Par exemple, ô moine, si des gens devaient arrêter un voleur coupable et le traînaient devant le roi en disant Votre Majesté, celui-ci est un voleur coupable d'un crime, infligez-lui la punition qu'il vous plaira ; et que le roi devait dire à son propos, 'Allez, percez cet homme de lances cent fois dans la matinée,' et qu'ils donnaient à cette personne cent coups de lance dans la matinée. Puis qu'à midi le roi s'enquérait, Bien, comment est ce type ?' ' Monsieur, il vit encore'. Le roi ordonnerait alors 'Va, homme, donne lui encore cent coups de lance à midi' et c'est ce qu'ils feraient.
Puis le roi demanderait au soir, 'Bien, comment est ce type ?' 'Monsieur, il vit encore.' A cet homme le roi ordonnerait 'Va, homme, donne lui encore cent coups au soir', et c'est ce qu'ils feraient. Qu'en pensez-vous, ô moines, est-ce que cet homme, d'avoir reçu trois cents coups de lance souffrirait de douleurs physiques et mentales pour cette raison ?"
"Seigneur, de recevoir ne fut-ce qu'un seul coup de lance, cet homme souffrirait pour cette raison de la douleur physique et mentale. Combien plus pourrait-on dire s'il en prenait trois cent coups ?"
Puis le Béni du Ciel, se saisissant d'un caillou de la dimension de sa paume, s'adressa aux moines, "Qu'en pensez-vous, ô moines ? Qu'est-ce qui est le plus gros, ce caillou de la dimension de ma paume, que je tiens, ou l'Himalaya, le roi des montagnes ?"
"Seigneur, elle est certes petite cette pierre de la dimension de la paume que tient le Béni du Ciel, en comparaison de l'Himalaya, le roi des montagnes. On ne peut en tenir compte, et il ne se monte même pas à une minuscule fraction ni ne supporte la comparaison avec l'Himalaya."
"De la même façon, ô moines, cette souffrance mentale et physique dont cet homme fait l'expérience en raison de s'être fait donner trois cent coups de lance, lorsqu'on la compare à celle d'une personne qui souffre dans les mondes inférieurs, on ne peut en tenir compte et elle ne se monte même pas à une minuscule fraction ni ne supporte la comparaison. A cette personne, ô moines, les gardiens des mondes inférieurs imposent une quintuple punition qu'on appelle le quintuple chevillage, c'est-à-dire qu'ils lui passent une cheville de fer chauffée au rouge à travers une main, puis à travers l'autre main, puis à travers un pied et à travers l'autre pied et puis à travers le centre de la poitrine. Avec pour résultat qu'il fait l'expérience d'une sensation douloureuse, sévère et aiguë et qu'il ne meurt pas tant que l'effet de ses mauvaises actions n'est pas épuisé. Les gardiens des mondes inférieurs l'ayant fait s'étendre, le taillent à coups de hache. Avec pour résultat qu'il fait l'expérience d'une sensation douloureuse, sévère et aiguë, et qu'il ne meurt pas, tant que l'effet de ses mauvaises actions n'est pas épuisé. Les gardiens des mondes inférieurs, ô moines, ayant placé cet homme pieds en l'air et tête en bas le lacèrent à coups de couteaux aiguisés. Avec pour résultat qu'il souffre ..... ses mauvaises actions n'est pas épuisé. Eux, ô moines, ayant attelé cette personne à un chariot le font avancer et reculer sur un sol brûlant, flambant, et ardent. Avec pour résultat qu'il fait l'expérience . . . ses mauvaises actions n'est pas épuisé. Moines, ces gardiens des mondes inférieurs font grimper et descendre à cette personne un grand monceau de braises brûlantes, flambantes et ardentes. Avec pour résultat qu'il fait l'expérience.. . ses mauvaises actions n'est pas épuisé. Moines, eux, en le tenant pieds en l'air et tête en bas le jettent dans un chaudron de fer chauffé, brûlant, flambant et ardent. Là il est cuit jusqu'à ce que monte l'écume. Pendant qu'on le fait cuire là jusqu'à ce que monte l'écume, parfois il remonte à la surface, parfois il coule au fond et parfois il se déplace latéralement. Avec pour résultat qu'il fait l'expérience ... ses mauvaises actions n'est pas épuisé. Moines, ils jettent cette personne dans un monde encore plus bas, qui a quatre côtés, quatre portes, qui est divisé et mesuré en partitions, entouré de murs de fer, couvert de fer, dont le sol fait de fer est brûlant et est entouré de flammes et qui s'étend sur cent yojanas on tous côtés et de tous temps.
Moines! Je pourrais parler sur le sujet de ce monde inférieur de plusieurs façons. Si misérable est-il qu'il n'est pas facile d'en donner une description complète.
Il y a, ô moines, les êtres du monde animal qui vivent d'herbe. Ils mangent de l'herbe mouillée de même que de l'herbe sèche en l'arrachant avec leurs dents. Quelles sont, ô moines, les créatures du monde animal, qui vivent d'herbe ?- Les chevaux, les boeufs, les ânes, les chèvres, les cerfs et les êtres similaires du monde animal sont ceux qui vivent d'herbe. En l'occurence cette sotte personne qui auparavant convoitait les goûts, commettait de mauvaises actions ici, à la dissolution du corps et après la mort renaît comme l'un de ces êtres qui vivent d'herbe.
Il y a, ô moines, ces créatures qui se nourrissent des excrétions du monde animal ; elles, lorsqu'elles sentent ces excrétions même à distance, accourent avec la pensée 'Ceci nous mangerons, cela nous mangerons'. Tout comme les brahmanes se dépèchent lorsqu'ils sentent l'oblation en disant 'Ceci nous mangerons, cela nous mangerons'. De même, ô moines en est-il de ces créatures du monde animal ... etc. ... 'cela nous mangerons'. Et quels sont, ô moines, les êtres qui se nourrissent des excrétions du monde animal ?- La volailles, les cochons, les chiens, les chacals, et autres créatures similaires sont celles qui se nourrissent des excrétions du monde animal. Cette sotte personne ... etc. ... qui vivent des excrétions.
Il y a, ô moines, des choses vivantes du monde animal, qui naissent dans l'obscurité, qui grandissent dans l'obscurité et qui meurent dans l'obscurité. Et quelles sont, ô moines les êtres vivants qui naissent dans l'obscurité, grandissent et meurent dans l'obscurité ?- les insectes, les asticots, les vers de terre et les êtres vivants du monde animal similaires qui naissent dans l'obscurité, grandissent et meurent dans l'obscurité. Cette sotte personne ... etc ... qui naissent dans l'obscurité, qui grandissent dans l'obscurité et qui meurent dans l'obscurité.
Il y a, ô moines, dans le domaine animal, ces créatures qui naissent dans l'eau, qui grandissent et meurent dans l'eau. Qulles sont, ô moines, les créatures du monde animal, qui naissent dans l'eau, qui grandissent et meurent dans l'eau ? --- Les poissons, les tortues, les crocodiles et les êtres vivants du monde animal similaires grandissent et meurent dans l'eau. Cette sotte personne ... etc. ... et qui meurent dans l'eau.
Il y a, ô moines, ces créatures du monde animal, qui naissent, qui grandissent et qui meurent dans l'ordure. Et quelles sont sont les créatures qui naissent, qui grandissent et qui meurent dans l'ordure du monde animal ? Ces créatures, ô moines, qui naissent dans le poisson pourri, qui grandissent dans le poisson puant et qui meurent dans le poisson puant, ou dans les cadavres pourrissants ou dans le gruau de riz pourri ou dans les fosses septiques, ou dans les égoûts. Cette sotte personne . . . . etc. . . . meurent dans l'ordure.
Effectivement, ô moines, je pourrais parler sur le sujet du monde animal de plusieurs façons. si misérable est le monde animal qu'il est pas facile d'en donner une description complète.
Tout comme si, ô moines, une personne devait jeter un joug avec un trou dans l'océan et que le vent d'est emportait ce joug au loin vers l'ouest, que le vent d'ouest emportait ce joug au loin vers l'est, le vent du nord l'emportait au loin vers le sud et le vent du sud l'emportait au loin vers le nord et qu'alors une tortue aveugle viendrait à la surface une fois en cent ans. Qu'en pensez-vous, ô moines? Cette tortue aveugle pourrait-elle passer le cou dans le seul trou de ce joug ?"
"Seigneur, même si elle y arrivait un jour, ce ne pourrait être qu'après un très long moment!"
Je dis, ô moines, cette tortue aveugle pourrait plus facilement passer le cou dans le seul trou de ce joug, que ne pourrait un sot qui est tombé dans les mondes inférieurs renaître une fois en tant qu'être humain. Quelle en est la raison ? Là, en ces mondes inférieurs, ô moines, il n'y a pas d'action juste, pas de pratique de la tranquillité spirituelle, pas de pratique des actions bonnes et méritoires ; là, on se nourrit l'un de l'autre et on tue les faibles, ô moines. Effectivement, ô moines, si quelque fois, d'une certaine manière et après une longue période, ce sot devait renaître en tant que être humain il renaîtrait en d'aussi basses familles que celles-ci; familles de hors-la-loi ou de chasseurs, ou de vanniers ou de charrons ou d'éboueurs ou en de telles pauvres familles qui disposent de peu de nourriture et de boisson et qui gagent à grand-peine leur vie, et qui n'obtiennent de nourriture et de vêtements qu'avec difficulté. Il serait laid, répugnant, déformé, plein de maladies, aveugle, infirme ou boiteux ou paralysé ou il n'obtiendrait pas de nourriture, de boisson, de vêtements, de moyens de transport, de guirlandes, de parfums et d'onguents, de lits, de logemmeents et d'articles d'éclairage, s'étant mal conduit physiquement, vocalement et mentalement, et à la dissolution du corps et après la mort étant rené dans un état de malheur.
Tout comme, ô moines, un joueur acharné même au premier coup de dés malheureux perdrait son fils, sa femme et toutes ses propriétés, par dessus le marché il subirait l'emprisonnement. Moines, cette perte de son fils, de sa femme et de toutes ses propriétés et par dessus le marché l'emprisonnement que subirait ce joueur enragé du fait de son premier coup de dés malheureux est insignifiante en comparaison de la perte majeure encourue par ce sot du fait de s'être mal conduit physiquement, vocalement et mentalement, en résultat de quoi ce sot à la dissolution du corps ... etc ... Ceci aussi, ô moines, est la sphère d'un sot en son entier.
Voici, ô moines, les trois caractéristiques, marques et attributs d'un sage. Quels sont ces trois ? En l'occurence, ô moines, un sage pense de bonnes pensées, prononce de bonnes paroles et accomplit de bonnes actions. S'il en était autrement, ô moines, comment pourraient les sages savoir que ce bon homme était sage et saint? Comme, ô moines, un sage pense de bonnes pensées, prononce de bonnes paroles et accomplit de bonnes actions, en conséquence les sages peuvent le voir comme sage et saint. Ce même sage, ô moines, fait la triple expérience du bonheur physique et mental en cette vie-même, si, ô moines, ce sage est assis en une assemblée ou sur une route pavée, ou à une croisée de chemins, là si les gens devaient discuter entre eux de choses qui les concernent et s'il s'était abstenu de tuer la vie, de prendre ce qui n'est pas donné, des mauvaises pratiques sexuelles, de la fausseté, de prendre des boissons fermentées, des liqueurs fermentées et des intoxicants qui sont cause d'imprudence, là, ô moines, le sage pense, "Effectivement ce dont on discute se trouve en moi et je vois que je la pratique." De cette manière, ô moines, les sages font l'expérience du bonheur en cette vie-même.
Qui plus est, ô moines, le sage voit les autorités arrêter un voleur qui a commis un crime et le torturer de diverses manières, c'est-à-dire, le fouetter avec un fouet, une canne ou un bâton ... etc. ... " et ces choses ne se trouvent pas en moi et je ne me vois pas les pratiquer. De cette manière, ô moines, le sage fait l'expérience du second bonheur en cette présente existence.
Qui plus est, ô moines, le sage lorsqu'il est assis sur un tabouret ou qu'il repose sur une banquette ou sur le sol, à ce moment ces siennes bonnes actions qu'il a faites auparavant, bonnes actions soit physiques, vocales ou mentales, reposent sur le sage, ont prise sur lui et pèsent sur lui. Tout comme, ô moines, au soir les ombres de la grande montagne ... etc. ... de la même manière lorsque le sage est sur un tabouret ou qu'il repose sur une banquette ou sur le sol, ces siennes bonnes actions ... etc. ... pèsent sur lui. En conséquence, ô moines, le sage se dit :- "En fait, je n'ai fait ni mal, ni violence ni culpabilité, mais de l'autre main j'ai fait des choses bien méritoires et ce qui apportent protection contre ces terribles conséquences et quel que soit le destin pour qui ne commetrait pas le mal, la violence et la culpabilité et qui aurait fait le bien, et qui servirait de protection contre les conséquences terribles, c'est ce destin qui m'échoira quand je mourrai," et il ne se lamente pas, ni ne se désespère ni ne se plaint ni ne pleure tout en battant sa poitrine, ni tombe en défaillance. De cette manière, ô moines, un sage fait l'expérience du troisième bonheur en cette présente existence.
Ce sage, ô moines, ayant fait bonnes actions physiques, vocales et mentales, à la dissolution du corps et après la mort renaît dans les demeures heureuses. Effectivement, ô moines, si on devait parler correctement de ce qui est extrêmement désirable, extrêmement agréable et plaisant, c'est par rapport à ces demeures qu'il dirait qu'elles sont extrêmement désirables, agréables et plaisantes. Si extrêmement désirables ... etc. ... sont ces demeures, ô moines, qu'il n'est pas facile de montrer par une illustration à quel point elles sont heureuses."
Ceci ayant été dit, un certain moine demanda au Béni du Ciel, " Mais, Seigneur, est-il possible de m'en donner une illustration?"
"C'est possible, ô moine," dit le Béni du Ciel "Par exemple, ô moine, un souverain suprême doté de sept dons et de quatre forces spéciales fait l'expérience du bonheur physique et mental en raison de cela.
Quels sont ces sept ?
En l'occurence, ô moines, à un roi du clan des Khattiya qui avait été consacré roi, qui, au jour saint, le quinzième du mois, avait lavé his tête et observé les devoirs et qui était allé au sommet de son magnifique palais, le céleste don de la roue qui a un millier de rayons, équippée de jante, de moyeu et de toutes les autres parties, est apparue. En conséquence ce monarque du clan des Khattiya qui avait été consacré roi put prendre conscience de ce que; "Ainsi l'ai-je entendu, au roi Khattiya qui a été couronné, qui au jour sacré ... etc. ... c'est un monarque universel. Il se peut donc que je sois un souverain suprême" Puis, effectivement, ô moines, le roi Khattiya qui a été consacré se leva de son siège et en tenant un pichet en or à la main gauche et la roue-cadeau à la main droite, l'aspergea d'eau, en disant " Puisse le noble don de la roue continuer, puisse le noble don de la roue vaincre."
Puis, ô moines, la roue-cadeau poursuivit vers l'est en emportant avec elle le souverain suprême et sa quadruple armée. A l'endroit où la roue-cadeau se tint immobile, le souverain suprême s'installa avec sa quadruple armée. Les rois rivaux de l'Est s'approchèrent du souverain suprême et dirent, "Venez, votre Majesté, bienvenue à votre Majesté ; tout est à vous ; donnez-nous vos instructions, votre Majesté." Le souverain suprême dit "Ne prenez pas la vie, ne volez pas ce qui n'est pas donné, ne vous comportez pas mal dans vos relations sexuelles, ne dites pas de mensonges,ne buvez pas pas de liqueurs fermentées ; et profitez de la vie comme auparavant." Moines, ces rois rivaux de l'Est devinrent les vassaux du souverain suprême. Puis, ô moines, la roue-cadeau ayant plongé dans l'Océan Oriental et en étant ressorti, poursuivit vers le Sud ... etc. ... ayant plongé dans l'Océan Méridional et en étant ressorti, poursuivit en direction de l'Ouest ... etc. ... ayant plongé dans l'Océan Occidental poursuivit en direction du Nord avec le souverain suprême, de même que sa quadruple armée. Dans quelque région, moines, où s'arrêtait la roue, là le souverain suprême séjournait de même que avec sa quadruple armée. Ces rois rivaux de la direction australe s'étant approchés du souverain suprême dirent " Venez, votre Majesté, bienvenue à votre Majesté, tout ce qui est ici soit à vous, admonestez-nous, votre Majesté." Le souverain suprême leur dit " Ne tuez pas ... etc. ... profitez de la vie comme auparavant." Ces rois rivaux du Nord devinrent les vassaux du souverain suprême. Puis moines, ce don de la roue ayant conquis la terre et les océans dans sa circonférence, rentra dans cette cité royale et s'arrêta aux portes du palais comme si son essieu s'était cassé, ornant ainsi la porte du palais du souverain suprême. Au souverain suprême, c'est ce cadeau de la roue qui était apparu.
Qui plus est, ô moines, au souverain suprême apparut là le cadeau éléphant, entièrement blanc, au septuple support, doté de membres bien formés, de deux défenses et de la trompe ; puissant, capable de voyager à travers le ciel, le roi des éléphants du nom d' Uposatha. En le voyant, le souverain suprême fut content et dit, "O, qu'il est donc beau l'éléphant de monture, si seulement il pouvait être dompté." Alors certes, ô moines, le cadeau-éléphant fut dompté tout comme un bon éléphant de noble race qui a été bien dompté sur une longue période. Comme cela s'était produit auparavant, ô moines, le souverain suprême en essayant ce même éléphant-cadeau, le monta au matin et fit le tour de la terre ceinturée par l'océan et revint à sa capitale pour partager le repas du matin. Moines, au souverain suprême, c'est cet éléphant-cadeau qui était apparu.
Qui plus est, ô moines, au souverain suprême apparut le cheval-cadeau entièrement blanc, ayant une tête comme celle d'une corneille, la crinière comme de l'herbe munja, puissant, capable de voyager à travers le ciel, le roi des chevaux appelé Valaha (Nuage-Tonnerre). En le voyant, le souverain suprême fut content et dit, "O, qu'il est donc beau le cheval de selle, si seulement il pouvait être dompté." Alors moines, le cheval-cadeau fut dompté tout comme un bon cheval de noble race qui a été bien dompté sur une longue période. Comme cela s'était produit auparavant, ô moines, le souverain suprême en essayant ce même cheval cadeau . . . etc. pour partager le repas du matin. Moines, au souverain suprême c'est un tel cheval-cadeau qui était apparu.
Qui plus est, ô moines, au souverain suprême apparut la gemme-cadeau. Cette gemme était un béryl, splendide, authentique, ayant huit facettes et bien coupée. Le lustre de ce joyau d'une gemme, ô moines, remplissait l'espace sur une distance d'un yojana de tous côtés. Comme cela s'était produit auparavant, ô moines, le souverain suprême, en essayant cette même gemme-cadeau, déploya la quadruple armée et ayant monté la gemme-cadeau on the top d'un étendard, se mit en route dans la noire obscurité de la nuit. Les gens dans les villages situés tout autour se mirent au travail par cette illumination de la gemme, croyant qu'il était jour. Au souverain suprême, ô moines, c'est une telle gemme-cadeau qui était apparue.
Qui plus est, ô moines, au souverain suprême apparut la gemme d'une femme qui était très splendide, jolie, gracieuse, dotée d'une superbe beauté de teint, ni trop grande, ni trop petite, ni trop mince, ni trop grasse, ni trop sombre, ni trop blanche, surpassant la beauté humaine mais n'atteignant pas la beauté céleste. Cette gemme d'une femme avait un toucher doux comme de la ouate ou de la soie. Le corps de cette gemme d'une femme était chaud au toucher à la saison froide, et frais à la saison chaude. De son corps émanait le parfum du bois de santal, de sa bouche l'arôme du lotus. Effectivement, ô moines, cette gemme d'une femme se réveillait avant et s'endormait après le souverain suprême, toujours au service du monarque elle était charmante en manières et agréable en conversation. Effectivement, ô moines, cette gemme d'une femme ne commettait jamais de transgression morale même mentalement, encore moins physiquement. Au souverain suprême c'est une telle gemme d'une femme qui était apparue.
Qui plus est, ô moines, au souverain suprême apparut la gemme d'un trésorier. A celui-là, l'oeil divin avait surgi en tant que résultat du kamma, grâce auquel il pouvait voir tous les trésors possédés ou sans propriétaire. S'étant approché du souverain suprême, il dit " Soyez à l'aise, votre Majesté, je ferai ce qu'il faut faire avec vos richesses." Moines, comme cela s'était produit auparavant, le souverain suprême en essayant cette même gemme d'un trésorier, s'embarqua dans un bateau et plongeant dans le courant au milieu du Gange, dit, "Trésorier, j'ai besoin de pièces d'or et d'or !" "Vous pouvez sans problème, votre Majesté, laisser votre bateau suivre la rive". Puis le monarque dit, "Trésorier, je veux des pièces d'or et de l'or à cet endroit-même ".
Puis, ô moines, cette gemme d'un trésorier, ayant touché l'eau de ses deux mains, en retira un pot plein de pièces d'or et d'or et demanda au souverain suprême, "Ceci vous suffit-il, monseigneur ? Voici ce que j'ai fait, monseigneur, et ce que j'ai offert à mon seigneur " Le souverain suprême dit, "Il me suffit, trésorier, que vous ayez fait et m'ayez offert cela, trésorier." Au souverain suprême, ô moines, c'est une telle gemme d'un trésorier apparut.
Qui plus est, ô moines, apparut là au souverain suprême, la gemme d'un conseiller, sage, malin, intelligent, qualifié pour engager ceux qui devaient servir le roi, pour enlever ceux qu'il fallait relever de leur office et pour retenir ceux qu'il fallait retenir. S'étant approché du souverain suprême, il dit, " Soyez à l'aise votre Majesté, je vous donnerai conseil." Au souverain suprême c'est une telle gemme d'un conseiller qui était apparue.
Le souverain suprême, ô moines, était doté de ces sept trésors.
Quels sont les quatre merveilleuse qualité ?
Ici, ô moines, le souverain suprême était très beau, gracieux, charmant et doté d'une superbe beauté de teint bien plus que celle des autres hommes. Moines, le souverain suprême était doté de cette première merveilleuse qualité.
Qui plus est, ô moines, le souverain suprême avait la longévité et vécut bien plus longtemps que les autres hommes. Le souverain suprême, ô moines, était doté de cette seconde sorte de merveilleuse qualité.
Qui plus est, ô moines, le souverain suprême était exempt de maladie et d'infirmité, était doté de chaleur équilibrée pour la digestion qui ne soit ni trop froide ni trop chaude, au contraire de celle de la plupart des autres hommes. Le souverain suprême, ô moines, était doté de cette troisième sorte de merveilleuse qualité.
Qui plus est, ô moines, le souverain suprême était cher aux et aimé des brahmanes et des maîtres de maison. Tout comme, ô moines, le père est cher à et aimé de ses enfants, de même aussi, ô moines, le souverain suprême était cher à et aimé des brahmanes et des maîtres de maison. Les brahmanes et les maîtres de maison aussi étaient chers à et aimés du souverain suprême tout comme ses enfants sont chers à et aimés du père. Comme cela s'était produit auparavant, ô moines, le souverain suprême poursuivit vers le jardin avec sa quadruple armée. Puis, ô moines, les brahmanes et les maîtres de maison s'approchèrent du souverain suprême et dirent, "Votre Majesté, continuez lentement que nous puissions vous regarder plus longtemps." Le souverain suprême aussi, parla ainsi au cocher, "Cocher, conduis lentement que je puisse regarder les brahmanes et les maîtres de maison plus longtemps." Le souverain suprême moines, était doté de cette quatrième merveilleuse qualité.
Le souverain suprême, ô moines, était doté de ces quatre pouvoirs supranormaux.
Qu'en pensez-vous, ô moines ? Est-ce que le souverain suprême, doté de ces sept trésors et ces quatre pouvoirs supranormaux en ressentirait du bonheur physique et mental ?"
"Seigneur, le souverain suprême, même doté d'un seul trésor, en ressentirait du bonheur physique et mental; combien plus pourrait-on dire des sept trésors et des quatre pouvoirs supranormaux?"
Puis le Béni du Ciel se saisissant d'un caillou de la dimension de sa paume parla aux moines: "Qu'en pensez-vous, ô moines, lequel est le plus gros, ce caillou que je tiens, de la dimension de ma paume, ou l'Himalaya, le roi des montagnes?"
"Seigneur, elle est certes petite cette pierre de la dimension de sa paume que tient le Béni du Ciel en comparaison de l'Himalaya, le roi des montagnes, on ne peut en tenir compte, et elle ne se monte même pas à une minuscule fraction ni ne supporte la comparaison avec l'Himalaya."
"De la même façon, ô moines, ce bonheur mental et physique ressenti par le souverain suprême qui était doté de sept trésors et quatre pouvoirs supranormaux, on ne peut en tenir compte, et il ne se monte même pas à une minuscule fraction ni ne supporte la comparaison avec ce bonheur divin. Effectivement, ô moines, si une fois en chemin et après une longue période, cet homme très sage devait renaître en tant qu'être humain, il renaîtrait dans des familles aussi nobles que celles-là, c'est-à-dire, la famille d'un Khattiya ou d'un brahmane ou d'un maître de maison ou en une telle famille riche de grands biens et prospérité, possédant de l'or et de l'argent en abondance, des propriétés, de la richesse et du blé. Il serait beau, gracieux, charmant et doté d'une superbe beauté de teint, il aurait beaucoup de nourriture, de boisson, de vêtements, de moyens de transport, de guirlandes, de parfums et d'onguents, de lits, de maisons et d'articles d'éclairage; celui-ci, ayant fait le bien physiquement, vocalement et mentalement, à la dissolution du corps et après la mort, renaît dans les mondes supérieurs heureux. Même si, ô moines, un joueur enragé même au premier coup de dés pourrait acquérir de grands biens, insignifiants sont les gains du parieur; ce gain est bien plus grand encore lorsque le sage qui ayant fait bonnes actions physiquement, vocalement et mentalement, renaît, à la dissolution du corps et après la mort, dans les mondes heureux. Ceci, ô moines, est la sphère des sages en son entier."
* Ce n'est qu'après l'Enseignement du Bouddha, un Enseignement de Moralité, de Bonté, d'Amour, que des civilisations plus urbaines et aimables se mirent à croître dans lesquelles ce genre de tortures "n'allèrent plus de soi" comme une chose habituelle.