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 Samyutta Nikaya V.10

Viveka Sutta

La solitude

D'après la traduction du pali à l'anglais par Thanissaro Bhikkhu.
Pour libre distribution. Cet ouvrage peut être republié, reformaté, réimprimé et redistribué par n'importe quel média. L'auteur désire cependant que toute ces republications et redistributions soient mises à disposition du public librement et sans restriction aucune, et que les traductions et autres travaux dérivés soient clairement identifiés comme tels.


J'ai entendu qu'en une occasion, un certain moine demeurait parmi les Kosalans dans un hallier de la forêt. Or un jour, comme il était allé [y] passer la journée, il se mit à penser des pensées inappropriées, en rapport avec la vie domestique.

Alors, la divinité qui habitait ce hallier dans cette forêt, ressentant de la sympathie pour ce moine, désirant son bien, désireuse de le ramener à la raison, s'approcha de lui et lui addressa ces vers:

"Désirant la solitude
tu es entré dans la forêt,
et pourtant ton esprit
persiste à courir au dehors.
Toi, une personne:
refrène ton désir pour des gens.
Alors tu seras heureux,   libre
        de passions.
Dissipe le mécontentement,
sois attentif.
Laisse moi te rappeler
ce qui est bon --
car la poussière
des régions en contrebas
    est dure à transcender.
Ne laisse pas la poussière
du sensuel
te
   ramener
        en bas.

    Comme un oiseau
couvert de saleté
secoue d'un coup la poussière qui le recouvre,
    ainsi un moine
-- énergique et attentif --
se défait de la poussière qui lui colle dessus."

Le moine, grondé par la divinité, revint à la raison.


Voir aussi: SN IX.9; SN IX.14.
Version anglaise d'origine:
http://www.accesstoinsight.org/canon/samyutta/sn09-001.html