1. Maintenant, ô moines, qu'est ce que la joie de ce monde?
Il y a ces cinq formes de désir de sens: une image visible par
les yeux qui est souhaitée et désirée,
agréable et enchanteresse, associée à
désir sensuel, provoquant la convoitise.
Un son qui est entendu par les oreilles..... provoquant la
convoitise.
Un arôme senti par le nez...... provoquant la convoitise.
Une saveur goûtée par la langue..... provoquant la
convoitise.
Une sensation ressentie par le corps..... qui est souhaitée et
désirée, agréable et enchanteresse,
associée à désir sensuel, provoquant la
convoitise.
Ceci est la joie dépendante de ces cinq sens qui
apparaît alors et qui s'appelle : la joie de ce monde.
Maintenant quelle est la joie qui transcende le monde ?
Tout à fait à l'écart du désir des sens,
à l'écart des états d'esprit malsains, un moine
entre et demeure dans la première absorption méditative
(jhâna), qui est accompagné d'application initiale et
continue de la pensée et qui apporte la joie et le bonheur
provenant de la solitude. Avec la disparition de l'application
initiale et continue de la pensée, il entre et demeure dans la
deuxième absorption méditative, qui apporte la
confiance intérieure et l'unification de l'esprit, ainsi que
la joie et le bonheur provenant de la concentration.
Ceci s'appelle la joie qui transcende le monde.
Maintenant quelle la joie qui est plus grande encore ?
Quand un moine, libéré des souillures, regarde son
esprit qui est exempt d'avidité, de haine et d'ignorance, la
joie surgit alors en lui.
Ceci s'appelle la joie qui est plus grande encore.
2. Maintenant, ô moines, qu'est ce que le bonheur de ce
monde?
Il y a ces cinq formes de désir de sens: une image visible par
les yeux qui est souhaitée et désirée,
agréable et enchanteresse, associée à
désir sensuel et séduisante.
Un son qui est entendu par les oreilles..... associé à
désir sensuel et séduisant.
Un arôme senti par le nez...... associé à
désir sensuel et séduisant.
Une saveur goûtée par la langue..... associée
à désir sensuel et séduisante.
Une sensation ressentie par le corps..... qui est souhaitée et
désirée, agréable et enchanteresse,
associée à désir sensuel et
séduisante.
C'est le bonheur et le contentement dépendant de ces cinq sens
qui apparaît alors qui s'appelle : le bonheur de ce monde.
Maintenant quelle est le bonheur qui transcende le monde ?
Tout à fait à l'écart du désir des sens,
à l'écart des états d'esprit malsains, un moine
entre et demeure dans la première absorption méditative
et..... avec la disparition de l'application initiale et continue de
la pensée, il entre et demeure dans la deuxième
absorption méditativeŠpuisŠavec la disparition de la joie, il
demeure équanime, attentif et entièrement vigilant et
ressent un bonheur intérieur ; il entre et demeure dans la
troisième absorption méditative, à propos de
laquelle les nobles êtres disent : « celui qui
possède l'équanémité et l'attention
ressent du bonheur. »
Ceci s'appelle le bonheur qui transcende le monde.
Maintenant quel est le bonheur qui est plus grand encore ?
Quand un moine, libéré des souillures, regarde son
esprit qui est exempt d'avidité, de haine et d'ignorance, le
bonheur surgit alors en lui.
Ceci s'appelle le bonheur qui est plus grand encore.
3. Maintenant, ô moines, qu'est ce que
l'équanémité de ce monde?
Il y a ces cinq formes de désir de sens: une image visible par
les yeux qui est souhaitée et désirée,
agréable et enchanteresse, associée à
désir sensuel et séduisante.
Un son qui est entendu par les oreilles.... associé à
désir sensuel et séduisant.
Un arôme senti par le nez...... associé à
désir sensuel et séduisant.
Une saveur goûtée par la langue..... associée
à désir sensuel et séduisante.
Une sensation ressentie par le corps..... qui est souhaitée et
désirée, agréable et enchanteresse,
associée à désir sensuel et
séduisante.
C'est l'équanémité qui apparaît alors,
dépendante de ces cinq sens qui s'appelle :
l'équanémité de ce monde.
Maintenant quelle est l'équanémité qui
transcende le monde ?
Avec l'abandon du plaisir et de la douleur et avec la disparition de
la joie et de la tristesse, un moine entre et demeure dans la
quatrième absorption méditative, qui ne possède
ni plaisir ni douleur et qui est dotée d'une pureté
d'attention due à l'équanémité.
Ceci s'appelle l'équanémité qui transcende le
monde.
Maintenant quelle est l'équanémité qui est
plus grande encore ?
Quand un moine, libéré des souillures, regarde son
esprit qui est exempt d'avidité, de haine et d'ignorance,
l'équanémité surgit alors en lui.
Ceci s'appelle l'équanémité qui est plus grande
encore.
4. Maintenant, ô moines, qu'est ce que
la liberté de ce monde? La liberté liée au
matériel. [1]
Qu'est ce que la liberté qui transcende le monde? La
liberté liée à l'immatériel.
[2]
Et quelle est la liberté qui est plus grande encore ? Quand un
moine libéré des souillures regarde son esprit qui est
exempt d'avidité, de haine et d'ignorance, alors la
liberté apparaît.[3]
2) C'est la libération momentanée du corps par des stades méditatifs tellement profonds qu'ils nous enlèvent totalement la perception du corps. [Retour]
3) C'est la liberté de l'éveil, de n'être plus l'esclave de ses émotions et pensées négatives. [Retour]